Dimanche plaisir au Macki Music Festival

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Alors que débute le deuxième jour du Macki Music Festival, les organisateurs peuvent remercier le ciel. Les pluies torrentielles et la grisaille du week-end ont laissé place au soleil. Tout le monde n’était clairement pas au fait de ce retournement de situation : bottes et ciré habillent la foule. Heureusement la file pour les paillettes est interminable et visages et barbes se parent de dorures et de gommettes. Prêt pour la fête ?

On remercie le cidre d’exister, boisson idéale de sortie de déjeuner. Commençons les choses en douceur.

Début des concerts. Alors que la scène électro gronde depuis 15h avec Chineur de Paname, Kodama se lance à 16h dans un son électro jazzy sublimé par la voix de Kiala (sino-congolaise) qui nous fait penser à celle, vibrante, d’Erykah Badu. L’autre partie du duo est T-time, son bassiste. On ressent les influences japonaises dans la musique ainsi que le côté expérimental et soul groove.

Alors que le soleil commence clairement à chauffer, Bruno aka Folamour a déjà réuni la majorité des Mackisards : il offre un set sans fautes. Ce DJ et producteur lyonnais a mixé deux heures de l’électro disco-funk comme on aime pour se mettre en jambes : on le remercie de nous avoir offert autant de bonne humeur un dimanche.

Devant la scène 2, habillée de néons
Devant la scène 2, habillée de néons

 

Au détour d’un sorbet alcoolisé et du chinage de vinyls, Buvette nous permet un moment plus chill, sur la scène principale. Ces nouveaux venus de Pan European Recordings, cartonnent en ce moment. Ils étaient au Bateau Music Festival le week-end précédent.

Los Wembler’s de Iquitos sont surprenants : cinq péruviens de petites tailles affublés de maillots colorés : ces pionniers de la cumbia amazonienne et de la chicha péruvienne sont en tournée en Europe après 25 ans d’absence. Les frères Sanchez donnent le LA, le soleil tape et ils arrivent à succès à nous faire voyager.

 

Rendez-vous c’est un groupe délirant découvert l’année dernière au Festival Pete the Monkey. A force d’écouter nos classiques -comme New Order- on avait oublié qu’il était possible de trouver des groupes français de cold-wave. Ce quatuor existe depuis seulement quatre ans et a déjà fait pas moins de 80 concerts en Europe ces dernières années : ambiance électro new-wave et voix brutales. On adore.

C’est près du lac et des pédalos que les amis du Camion Bazar officient : sous un arbre, cela donne le ton champêtre. Ils amènent un charme kitsch au lieu, combinaisons folles et totem ornés de peluches. Et surtout ils n’ont pas froid aux yeux : ils proposent cinq heures de son, invitant comme à leur habitude des DJs à venir les relayer comme Olga Maximova et Vincent de Malherbe -cofondateur de Utopie Tangible. A 20h c’est le feu devant la scène, toute la bande est en fête pour célébrer l’anniversaire de Romain Play.

Sur la scène 2, l’après-midi est house-techno avec Mall Grab et Mézique. Les arbres habillés de néons donnent le rythme et la foule est toujours aussi compacte. Renart, petit protégé de Cracki à ses débuts mais maintenant producteur et représentant de la scène techno, amène un son très sombre voir hypnotique.

Il est déjà l’heure de rentrer, on aurait presque oublié que l’on est dimanche soir… Retour à pieds en bord de Seine, la ville de Carrière sur Seine est paisible, le ciel rosé nous donnerait presque l’illusion que l’on est déjà le petit matin. On s’y tient l’année prochaine.

Bords de Seine
Bords de Seine

 

Pari tenu, le Macki nous aura fait bronzer sous les aisselles !