Thundercat,The concert, qu’il ne fallait pas louper! Débriefing et interview exclusive.

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Thundercat conceert à la Salle Pleyel samedi 23 mars 2024

Thundercat, le phénomène de la scène internationale actuelle a donné le concert, qu’il ne fallait pas louper sur la prestigieuse scène parisienne de la Salle Pleyel. “Sold out” très rapidement, pour mesurer la jauge de sa popularité avérée et grandissante. Thundercat, qui signifie “chat tonnerre” en anglais fait référence à un personnage de dessin animé japonais, qui a bercé son enfance. Ce qui en dit déjà long sur la personnalité d’un artiste atypique, qui révolutionne la musique actuelle et avec quelques uns la portent vers un art majeur, qui combine, le son, le visuel, le sens, et une atmosphère unique. La Musique avec un M majuscule tant la virtuosité du jeu et de la composition confinent à l’excellence et marquent également la signature visionnaire de ces génies si humains.

Just Focus a eu la chance d’interviewer Thundercat avant qu’il ne reparte pour une autre date, dans l’intimité de son tour bus, entre confession et debriefing sur son expérience à la Salle Pleyel, ses futurs projets et son métier d’artiste.

Premier point à vous confier, le concert a été magistral. A tel point que la salle n’est pas restée insensible à tant de beautés. L’artiste s’est confié sur son enfance en évoquant sa passion pour les dessins animés japonais et en rendant hommage d’ailleurs au créateur  des Dragon Ball Z, Akira Toriyama, qui nous a quittés le premier mars de cette année.

Après un long échange dans son bus où il nous a invités, Thundercat nous a confié le stress qu’il ressent face à son management qui planifie la sortie d’un nouvel album en août. Alors que lui ne crée pas sur commande.  D’ailleurs, il ne prévoit  pas de créer à l’avance. Pour lui, la création répond à une impulsion ou des évènements qui le poussent à sortir des titres. Comme il le dit lui-même, en tant qu’artiste, il est sensible. Certaines de ses musiques sont des hommages à des amis qui sont morts jeunes. Ses oeuvres sont souvent un partage intime.

L’anecdote, qu’il raconte sur Dragon Ball Z,  évoque le fait qu’il fait partie d’une génération, marquée parce ce qu’il appelle la pop culture – qui n’a rien avoir avec le dessin animé One Piece qui parle plus à la génération des années 90, référence que lui-même ne connaît pas. Donc avec ces codes se créent des gouffres générationnels et c’est ce qu’il transmet de sa pop culture, de par son stylisme, son look, sa scénographie.

C’est cet univers que l’on retrouve sur scène avec, en arrière plan, les yeux d’un chat à la face géante, monumentale qui s’animent avec des jeux de lumières subtiles, perçants, qui rendent bien l’univers qu’il affectionne.

Avec trois musiciens sur scène (dont lui-même), parmi les plus talentueux de cette génération, le show prend tout l’espace comme s’il y avait une formation de vingt musiciens. Ils se répondent, chorus du claviériste, du batteur et de la basse. D’ailleurs, à un moment les deux musiciens s’arrêtent lorsque Thundercat s’emballe sur une phrase ou une improvisation des nouveaux titres qu’ils n’ont pas encore peaufinés.

La salle est réceptive, lorsque Thundercat dit qu’il parle trop, elle l’encourage, le stimule à se livrer davantage. Elle demande des nouveaux titres ou réclame les morceaux qu’elle aime, il les joue. Des miaulements se font entendre et ponctuent sa musique, Thundercat fait part de la reconnaissance qu’il éprouve pour le public français qui l’a soutenu dès ses débuts.  Lorsqu’un fan monte sur scène, l’artiste intime au service d’ordre de le laisser approcher. Le fan lui témoigne son admiration et redescend.

La salle exulte.

Au-delà du virtuose, Thundercat est un être hors pair, un artiste à l’écoute de son public, qui fait un show unique et mémorable à chaque performance. Just Focus le remercie pour sa disponibilité, son humanité et son accueil particulièrement attentionné pour cet échange Amazing.