Critiques de Saw X, La belle étincelle, Les dents du bonheur

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Saw X – « Rien n’est acquis, même pas la vie »

Des médecins échafaudent une arnaque visant John Kramer qui consiste à lui faire croire qu’ils ont guéri son cancer incurable. Jigsaw assouvit alors sa vengeance.

Le concept novateur de cet épisode est de doter le tueur d’une aura de floué. La franchise étrenne en nous insufflant de la pitié pour le boucher et en nous inspirant de la répulsion pour les désormais victimes, ceux qui l’ont dupé. Ce qui est perturbant, c’est cette espèce de portrait allocentriste que fait le réalisateur.

Il y a une épreuve innovante, même si excessivement duveteuse comparée aux vivisections, impliquant le tueur au puzzle et un enfant, symbole d’innocence. Ce qui contrevient ingénieusement à tous les codes de la saga, censés châtier les damnables.

Néanmoins, au bout de la dixième itération, qu’est-ce que cette série de films peut bien avoir encore à raconter ? Eh bien, pas grand-chose hormis le sévice évoqué ci-dessus, ils se répètent inévitablement.

IMG 0159 Critiques de Saw X, La belle étincelle, Les dents du bonheur

La belle étincelle – « Il n’aura jamais de vie normale »

Une mère investit dans un restaurant pour son fils autiste où elle engage du personnel handicapé et un chef neurotypique.

Le scénario est d’une sincérité si touchante et tellement désarmante. Les pitreries des acteurs sont désopilantes, car nul besoin de forcer le trait. Le métrage est sans pathos en montrant qu’il est possible de travailler avec ces gens tout en ne négligeant jamais de montrer les difficultés. À l’instar de cet établissement, l’œuvre est aussi inclusive. L’histoire est peut-être un brin simpliste, mais redoutablement efficace.

IMG 0160 Critiques de Saw X, La belle étincelle, Les dents du bonheur

Les Dents du Bonheur – À cause de la petite souris

Madeleine se retrouve à jouer à une espèce de Monopoly où les dettes se paient en dents de lait dans son cas.

Ce court-métrage évoque l’âpreté et la goguenardise enfantines dans un monde dépourvu d’adultes bien trop accaparés à fariboler. Pour être admis dans un groupe, nous sommes, tous , prêts à commettre les pires jobardises. Voir le sourire agomphe de cette jeunette à la fin est véritablement glaçant. Bref, une œuvre fortement efficace et qui inspire du malaise et de l’incommodité.