Télérama Dub Festival passe par Paris le 21 novembre 2015

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Pour sa 13 ème édition, le Télérama Dub Festival (créé par le magazine du même nom) mise sur le dub anglo-saxon, qui exerce effectivement une influence non négligeable sur le dub hexagonal. Très porté sur des rythmes rub-a-dub (les plus tranchées et les plus festives) et sur le digital, des ambassadeurs outre-manche comme Vibronics sont venus en effet prêter main forte au dernier Brain Damage, et un des collectifs de cette édition, les bretons Stand High Patrol, ont sorti récemment un album d’un acabit digne de nos voisins. C’est donc à paris, le 21 novembre prochain, qu’ils se produiront, avec leurs compatriotes Panda Dub et Atili Bandalero (frère de Biga Ranx) et les anglais Dub Smugglers et The Bug.

Stand High Patrol
Stand High Patrol

Stand High Patrol est un collectif breton de dub qui se produisent lors des sound systems dans les bars de Rennes. Au début des années 2000, ils montent alors leur groupe, après avoir été rejoint par Pupajim, le MC, chanteur et compositeur, et puisent alors dans les dub-steppers anglais pour les influences (Zion Train, Iration Steppas…), ains que dans le rub-a-dub pour le rythme et les riddims (Wayne Smith, Sly and Robbie, Lacksley Castell…). Estampillé ainsi « Dub-a-dub » (logique, si vous suivez), cela donne des morceaux gravés dans la mémoire comme étant des standards du dub européen récent, comme « The Big Tree« , ou bien le plus récent « No Matter How Long it Takes » qui pour le coup fait plus jamaïcain (mais reste diablement efficace).

Panda Dub nous vient de Lyon et croit en la musique téléchargée librement, puisque toute sa discographie est en MP3 ici (moyennant une somme choisie par l’acheteur, sans montant minimum) et est dispo en streaming sur Sound Cloud. Ses chaudes compos sont taillées dans ces mêmes bases du dub UK, avec cette fois beaucoup de samples (divers sons orientaux et ethniques, harmonium, percus, voix) et une propension à créer une extase mélodique assez sidérante. Vous l’écouterez et vous comprendrez. Par le truchement de quelques grosses nappes de synthé moelleux et d’un rub-a-dub bien clinquant, aidés par quelques percus et cordes orientales samplées pour l’ambiance roots, les morceaux de Panda Dub auront le don de galvaniser la fête et placent l’électro-dub dans des sphères méditatives et euphoriques hautement contagieuses (avec ci-dessous un remix des dubbers français Zenzile). Fakear ou Flume dans des domaines voisins n’ont qu’a se bien tenir.

Atili Bandalero.

Biographie officielle:

Vous connaissez déjà bien (peut-être même sans le savoir) le producteur, beatmaker et dj tourangeau Atili Bandalero; 
Puisque celui qui est aussi le frère de Biga Ranx, a travaillé aux côtés de ce dernier, en tant que producteur ou encore dj pendant longtemps. 
3 éme aux Victoires du Reggae 2015 , playlisté sur Radio Nova et parrainé par France Inter , inutile de préciser à ce stade que son talent n’est plus à démontrer… Après nous avoir offert l’excellent « Night Life » en compagnie de Joseph Cotton, traversé le monde pour accompagner divers artistes en sound systems, son univers digital unique est de déjà de retour avec un album intitulé « Closed Circuit », sorti sur le label indépendant et familial Brigante Records.
Cette fois, les productions épurées et fantaisistes de l’artiste viennent rencontrer et mettre en valeur  les voix des chanteurs et djs avec qui ils collaborent régulièrement – pour certains depuis des années.  Ce « Closed Circuit » réunit ainsi des collaborations diverses mais toutes aussi réussies et inspirées. 
A découvrir !
Vous pouvez découvrir sur ce site l’album d’ Atili Bandalero.

Les anglais Dub Smugglers défendent habituellement un style plus traditionnel du dub digital anglais, dans le sillage de leurs ainés et avec des samples des chanteurs jamaïcains. Récemment ils mélangent leurs gros skanks avec des featuring ragga. Ca varie toujours avec des riddims, enchainés par des toasters et des DJ qui sauront vous mettre dans une ambiance colorée que l’on affectionne dans l’Angleterre multi-ethnique.

Kevin Martin alias The Bug est le vétéran de la soirée, fort de ses 20 ans de carrière et de ses multiples casquettes (producteurs, auteur et compositeur touche-à-tout qui officie chez le label incontournable Ninja Tune). Le dub et dubstep domineront ses saillies ce soir, on aura le droit d’en prendre plein les oreilles. Les influences drum’n bass et acid-house mêlé à une bassline poussée outrageusement au paroxysme, Rusko et Magnetic Man, fers de lance de la dubstep anglaise, lui doivent beaucoup. Une ambiance transpirante plus sombre et plus « club », qui fait de la programmation de ce soir un passage en revue complet du genre « électro-rub-a-dub ». Bonne soirée en pespective !

 Ces 4 artistes se produiront dans le cadre de ce festival itinérant à Paris aux Docks d’Aubervilliers, le 21 novembre 2015.
Le festival passe aussi par d’autres villes en France. Plus d’infos ici