Luke Cage sur Netflix : Critique de la première saison

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Troisième série Marvel/Netflix, Luke Cage nous embarque dans le quartier de Harlem, à New-York. Après avoir espéré des choses pour cette première saison, il est temps de faire un petit bilan post visionnage, musclé bien entendu ! 

Attention, cette critique peut contenir des spoilers si vous n’avez pas vu l’intégralité de la première saison !1-1

 

Après les deux premières saisons de Daredevil, et la première de Jessica Jones, Netflix et Marvel nous proposent Luke Cage, troisième série qui s’intéresse au super-héros afro-américain Luke Cage, aka Power Man, personnage créé en 1972 par Archie Goodwin, John Romita et George Tuska.

Véritable phénomène de blaxploitation aux Etats-Unis, la série nous invite à suivre Luke Cage (Mike Colter), qui quelques mois après ses mésaventures avec Jessica Jones (Krysten Ritter), vit dans le quartier de Harlem, à New-York, où il travaille dans un salon de coiffure. Depuis qu’une expérience ratée a fait de lui un colosse surpuissant à la peau impénétrable, il essaye de survivre tant bien que mal dans la clandestinité. Mais le passé finit toujours par nous rattraper et Luke va devoir se battre contre la pègre au cœur de la ville.

On plonge directement dans le quartier de Harlem à New-York dès le premier épisode de la série, plongé dans les pensées de Luke Cage chez le barbier Henry « Pop » Hunter (Frankie Faison). On pose doucement les bases dans une ambiance très musicale, ce qui nous permet de nous familiariser d’une part avec notre héros Luke Cage mais aussi de rencontrer toutes les personnes que nous allons être amenés à croiser durant cette saison. On comprend vite que Luke est un solitaire, hanté par un passé de prisonnier, mais cela ne l’empêche pas d’avoir de l’humour ainsi que du charme, comme en témoigne sa rencontre avec Mercedes « Misty » Knight (Simone Missick) au Harlem’s Paradise, le club dirigé par Cornell « Cottonmouth » Stokes (Mahershala Ali).

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L’intérêt croissant tout au long de ce premier épisode ne se démentira pas tout au long des douze suivants, avec en point de départ le braquage raté et la fuite de Chico (Brian Marc) qui marquera véritablement le début de l’affrontement entre Luke Cage et Cottonmouth, en impliquant au passage certains autres personnages comme Pop. Le point d’orgue de ce début de saison restera le décès de Pop, après une magnifique scène de mitraillage du salon du barbier.

A partir de là, on sent une volonté de Luke de devenir quelqu’un, d’aider les autres, et ce cheminement sera une des grandes lignes de la série, malgré beaucoup d’obstacles à surmonter. Les scènes de bagarres et de violence sont filmées avec justesse, et le côté indestructible du héros n’aura jamais été aussi touchant, comme lors de l’assaut de la forteresse de Cottonmouth.

La série nous réserve par la suite plusieurs surprises, comme le fait que le grand méchant présenté comme tel au départ ne l’est pas vraiment, ce qui redistribue les cartes après le septième épisode. A noter la formidable interprétation d’Alfre Woodard dans le rôle de Mariah Dillard, époustouflante de justesse et de rage, ainsi que Simone Missick, le personnage le plus bad-ass à l’heure actuelle de l’univers télévisé.cottonmouth

On retrouve aussi avec plaisir le personnage de Claire Temple (Rosario Dawson), fil conducteur de l’univers Marvel sur Netflix qui est déjà apparue dans les 2 précédentes séries. Elle sera sans doute notre point d’entrée lors de la réunification des Defenders fin 2017, après la diffusion d’Iron Fist, prévue en mars 2017.

Le générique de la série, sur une musique entêtante, est une véritable perle pour les yeux et les oreilles, truffés de références à la ville de New-York et à l’histoire des Noirs aux Etats-Unis.

La bande originale de la série, composée par Adrian Younge et Ali Shaheed Muhammad, est un personnage central de la série, réunissant hip-hop, jazz et blues pour accompagner l’action des personnages. La présence du club Harlem’s Paradise permet aussi l’apparition de chanteurs et de groupes, comme Method Man, Raphael Saadiq, Jidenna ou bien encore Faith Evans pour des performances live qui détonnent !

luke-cage-simone-missick-misty-knightOutre une simple série de super-héros intégrée dans un univers étendu, la première saison de Luke Cage est un véritable hymne à la culture afro-américaine, au travers de messages et de musique. Une série qui tranche avec ses deux grandes sœurs Daredevil et Jessica Jones, et qui malgré quelques lenteurs en milieu de saison, permet d’être bien plus qu’une série de super-héros…

Vous pouvez retrouver l’intégralité de la première saison de Luke Cage sur Netflix, ainsi que les saisons 1 et 2 de Daredevil et la première saison de Jessica Jones, si vous avez loupé votre entrée dans l’univers Marvel de la chaîne !