Critique Kingsman – Première Mission de Matthew Vaughn : Un film d’aventure épique

0
620

Deux ans d’attente. C’est la durée qu’il a fallu patienter à cause du Covid-19 pour découvrir le préquel de la saga Kingsman. Un nouveau film qui nous raconte les origines de cette agence créée en pleine Première Guerre mondiale. Reporté à cause du rachat de la Fox par Disney, puis à cause de la crise sanitaire, le nouveau film de Matthew Vaughn se dévoile enfin, alors que la première bande-annonce date de 2019. Verdict ?

Kingsman : que vaut la première mission ? 

Premier constat : ce nouveau Kingsman démarre mal. La première partie du récit s’avère être très lente, les personnages sont écrits avec banalité et le souffle épique qui nous est promis est absent. Mais, dès que le personnage de Raspoutine apparaît à l’écran, le récit s’emballe et retrouve l’ADN de cette franchise : des récits d’action/aventure ayant une envie furieuse de divertir.

Critique Kingsman : Première Mission de Matthew Vaughn : Un film d'aventure épique

En ces temps sombres, le divertissement n’est plus si amusant. Alors que les films Marvel sont devenus le maître étalon du genre, Vaughn semble vouloir servir de contre-exemple. Ce, grâce à une réalisation virtuose, mais aussi grâce à des surprenants retournements de situation amenant ce qu’on n’attendait pas de la franchise : de l’émotion.

Matthew Vaughn : un cinéaste inventif 

Vaughn tente de lier la grande histoire à celle de sa saga d’espionnage. Clairement, l’introduction ne fonctionne pas, ne retrouvant d’aucune façon le charme du premier volet. C’est une fois que l’action débarque qu’on se souvient que Mathew Vaughn est l’un des meilleurs techniciens d’Hollywood. Chaque plan fourmille d’idées. La violence cartoonesque est présente, avec décapitation à la clef.

Indiscutablement fun, rempli d’idées politiquement incorrectes, violent en plus d’avoir une caméra mobile et inventive, Kingsman : Première Mission est digne d’un divertissement pulp à l’ancienne, avec un véritable récit d’aventure historique.

Critique Kingsman : Première Mission de Matthew Vaughn : Un film d'aventure épique

Pourtant, ce Kingsman, s’avère être conscient de l’époque dont laquelle il traite. Très vite, le fun de cette aventure se laisse envahir par le drame. Vaughn nous montre les dégâts qu’une propagande patriotique a provoqué sur une génération entière de jeunes hommes, à travers la figure du personnage de Conrad, fils d’Orlando Oxford (Ralph Fiennes). La violence des combats, la mort absurde et inutile, les conséquences psychologiques dû à la guerre, l’inutilité d’une guerre provoquée par l’égo des puissants… Tout y es traité, avec une violence rare pour un blockbuster hollywoodien.

Kingsman accompli sa Première Mission avec brio malgré un démarrage assez lent. Reste un point de vue désabusé et surprenant sur la Première Guerre mondiale. La représentation de ce conflit nous laisse un gout amer en bouche, nous rappelant sur quoi l’Europe actuelle a été construite. De quoi redonner ses lettres de noblesses au divertissement.