[Report] Aurora illumine la Cigale pour un concert merveilleux

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Mardi 30 octobre, Aurora illuminait la cité des lumières lors d’un concert éblouissant d’humanité à la Cigale dont les parisiens se souviendront longtemps.

La petite elfe du nord est venue, portée par la soudaine fraîcheur parisienne, émerveiller nos oreilles le 30 octobre dernier dans la salle de la Cigale pour nous réchauffer et nous combler de joie.

Retrouvez notre interview de Aurora

Askjell invité d’Aurora

Artiste norvégien, ami d’Aurora, il entre sur scène dans un calme serein. Sur scène piano, violoncelle, cuivre et percussions. Le public, impatient que le concert commence est au taquet, mais la musique est calme. Askjell en joue en faisant des cornes du diable façon métal avec la main. Tout le monde en rit. L’ambiance est plus que détendue et accueillante pour ce nouveau projet qui fait ses premiers pas sur une scène parisienne. La musique monte en intensité et nous avons déjà le frisson. Comme un battement de cœur, le beat vient nous bercer. C’est une sublime intro et une mise en bouche qui plaît au public, conquis.

La musique de Askjell est organique et planante, tendre et triste. Elle contraste avec sa personnalité drôle et spontanée, excitée et bavarde. Après un deuxième morceaux entre Post-rock et Rock progressif, il nous parle français. Son bel effort est salué. Cela fait 2 semaines qu’il tourne avec Aurora. Ils étaient en Allemagne juste avant de venir jouer à Paris et le public y était plus sérieux. Il est impressionné par l’écoute et l’enthousiasme que lui manifeste le public français qui l’encourage de plus belle. Il raconte qu’il a enregistré son premier album en Provence et que même si ces chansons sont tristes, il espère que nous allons les aimer. Commence alors un morceau au piano dont le petit côté Olafur Arnalds n’est pas pour nous déplaire. On repense au Chopin Project. Le silence est respectueux.

Puis un tic-tac se fait entendre à la batterie et c’est un titre plus électronique et plus sombre qui commence. On apprécie la qualité des musiciens sur scène, tous vraiment investis dans la musique et très pro. Il y a une belle osmose dans le groupe.

Découvrez la musique de Askjell

Aurora nous fait déjà un très beau cadeau en nous présentant cet artiste norvégien en devenir à qui on souhaite un début de carrière prometteur.

Aurora, une idole païenne

Acclamée par un public qui lui est acquis depuis son premier album. La chanteuse entre sur scène seule. Elle interprète en introduction Nature Boy de Nat King Cole a cappella. Déjà la magie opère. Une choriste la rejoint pour amplifier l’émotion qui nous donne déjà des frissons.

A peine la chanson finie, que les messages d’amour fusent.

Aurora La Cigale 2018 ©Ludivine Pellissier
Aurora La Cigale 2018 ©Ludivine Pellissier

Alors qu’elle entonne Churchyard, la Cigale devient sa cathédrale. Le titre s’élève comme un chant religieux, une prière que tout le monde écoute avec ferveur et chante.

Mais la suite prend une dimension plus ethnique, africaine. Le rythme se fait plus électro. Sur Under Stars, Aurora est rejoint par 3 danseuses et on assiste à un vrai show. La tension monte et son corps s’éveille.

Aurora La Cigale 2018 ©Ludivine Pellissier
Aurora La Cigale 2018 ©Ludivine Pellissier

Alors que le morceau se termine, elle dit “Merci beaucoup” de sa petite voix. « Paris, tu es magnifique… Tu es jolie…” On sent qu’elle a très envie de s’exprimer en français et sèmera quelques mots pendant tout le concert, à chaque fois qu’elle nous parlera. Elle est heureuse de revenir jouer à Paris dans une plus grande salle avec plus d’amis, plein de warriors !

Le spectacle reprend de plus belle avec Soft Univers. Les danseuses l’accompagnent à nouveau. Aurora ressemble à une ancienne déesse tribale. Et ça tombe bien car sur le morceau suivant les points se lèvent et tout le monde crie à plein poumons Warrior. A la fin du titre, elle offre une bouteille d’eau au premier rang qui la partage.

Aurora reprend la parole : “On est sur un planète différente ici et on s’échappe de cette merde…” La prochaine chanson est triste, et donc n’est pas une super façon de s’échapper. Elle espère qu’il n’y a pas d’enfants de moins de 18 ans et chante Murder Song (5, 4, 3, 2, 1). Intense moment guitare voix. Ce titre sombre donne des frissons.

Elle enlève ensuite chaussures et chaussettes qu’elle envoie en coulisses pour chanter l’incontournable Runaway avant de poursuivre avec Gentle Earthquakes qui prend des tournures de chanson caribéenne. Les danseuses sont de retour et le premier rang les imite, progressivement suivi par l’ensemble de la salle. Difficile de ne pas résister à ce rythme entraînant.

Commence alors une de nos chansons préférées : All Is Soft Inside. Elle monte progressivement en puissance et encore une fois on sent quelque chose de fort et de chaleureux nous envahir. C’est beau et partagé par toute la Cigale.

Ambiance aquatique pour Under the Water. Les lumières sont sublimes depuis le début du concert et nous sommes fascinés par la façon dont elles mettent en valeur le naturel d’Aurora. Les hurlements du public concluent ce titre.

Un concert politique

Une personne crie dans le public que le Brésil pleure. Elle réagit aussi de façon sensible. Elle explique à quel point la situation la rend triste et la met en colère mais qu’il faut que l’amour triomphe : “Nous leur envoyons de l’amour ce soir, en ce moment même. Nous sommes une famille et je nous sens tous si proches. Nous sommes beaux et étranges et forts parce que nous sommes à part.

Aurora La Cigale 2018 ©Ludivine Pellissier
Aurora La Cigale 2018 ©Ludivine Pellissier

Elle parle ensuite de Askjell, ses amis de Bergen. Elle présente le guitariste de Askjell qui vient de la rejoindre pour jouer It Happened Quiet. C’est un moment doux et tendre, sublimé par la seconde voix qu’apporte la choriste d’Aurora.

Beaucoup de mes chansons sont tristes… J’aime les chansons tristes.” Elle énumère alors les choses qu’elle aime : drôle, bizarre, étrange, basique ou hors du commun… “Le fromage” (en français). Elle tient un drapeau qu’elle déploie alors qu’elle parle. Les couleurs de l’arc-en-ciel apparaissent et la Cigale hurle de joie et d’approbation.

Je m’aime et je vous aime et la musique est notre maison. Je sais que c’est notre refuge. Quand on a de la peine et je sais que beaucoup de vous ont souffert et c’est en partie pour ça que vous êtes ici pour vous retrouver. Et je suis tellement fière de vous parce que vous avez traversé tout ça et vous êtes toujours là et je veux célébrer l’amour. Cet amour qui nous lie !

Queendom

On sent une vive émotion qui se manifeste dans une joie immense et se poursuit dans Forgotten Love, le morceau suivant. Le public est euphorique.

Elle commence ensuite une “chanson à propos des humains” : Animals. Tout le monde devient alors sauvage et dans cette agitation euphorique, il y a une sorte de communion qui se poursuit avec The Seed.

Aurora La Cigale 2018 ©Ludivine Pellissier
Aurora La Cigale 2018 ©Ludivine Pellissier

Aurora envoie des Je t’aime tout en annonçant qu’il s’agit du dernier morceau alors que s’élève un non massif. “You’re the loveliest people in the loveliest city”. Elle suggère alors un hurlement repris par le public qui a bien compris : Running With The Wolves ! Toute la salle chante dans une ferveur immense. La meute de danseuses revient sur scène pour accompagner Aurora, ce petit bout de femme alpha véritablement impressionnante. La chorégraphie est incroyable. La foule en délire hurle sa joie et son amour. Elle quitte la scène en faisant un cœur avec les doigts auquel tout le monde répond.

Aurora La Cigale 2018 ©Ludivine Pellissier
Aurora La Cigale 2018 ©Ludivine Pellissier

La salle gronde de tapement de pieds, refusant de la laisser partir mais très vite on installe un piano et le rappel devient évident.

Alors qu’Aurora réapparaît sur scène, les déclarations d’amour fusent de partout. Elle raconte qu’elle devait avoir un drapeau français mais s’excuse de l’avoir perdu.

Vous êtes vraiment spéciaux”. Elle explique ensuite qu’elle aime se parler quand elle est toute seule, même si les gens trouvent ça étrange. “Je suis weird et petite”, mais tellement belle répond le public ! Elle demande alors à tout le monde de faire des mains de métal comme des milliers de petits dragons qui se dressent pour célébrer cette singularité assumée et partagée.

Elle appelle Askjell parce que le piano sonne bizarre. Il vient l’aider. “Je l’adore”. Elle raconte que la chanson a été écrite au milieu de la nuit. En se réveillant elle s’est dit qu’il lui faudrait la finir et s’est rendu compte que c’était le titre qu’il fallait pour son album : Infections Of A Different Kind.

Aurora La Cigale 2018 ©Ludivine Pellissier
Aurora La Cigale 2018 ©Ludivine Pellissier

Askjell la rejoint ensuite sur scène pour l’accompagner au piano avec une magnifique version de Life on Mars de David Bowie. Elle salue et lance tout ce qu’elle peut donner dans le public. Elle sort sur le thème de Star Wars.

La personnalité scintillante et la fougue d’Aurora nous a redonné enthousiasme et espoir pour les jours à venir. Sa bienveillance communicative s’est diffusée comme un rayon de soleil dans nos cœurs. Encore un merveilleux moment dont on se souviendra longtemps !

Aurora La Cigale 2018 ©Ludivine Pellissier
Aurora La Cigale 2018 ©Ludivine Pellissier

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