The French Dispatch, ou le film de trop de Wes Anderson

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Après trois ans d’attente, le fantastique Wes Anderson revient avec une œuvre tant attendue. The French Dispatch est alléchant : tout de l’affiche, en passant par le casting jusqu’à la bande annonce, donne envie de foncer en salle. Les reports incessants n’ont fait que servir cette attente grandissante, peut-être un peu trop…

Un cinéma qui s’épuise

Aimer Anderson ce n’est pas seulement aimer ses films, c’est admirer un univers, une ambiance tant esthétique que poétique… Des plans d’une élégante symétrie, des tons pastels et des personnages saisissants, telle est la recette du réalisateur. Mais à force de préparer toujours le même gâteau, on finit par se lasser. Bien que sublime, la patte d’Anderson ne change pas, elle reste la même et se conforte dans un esthétisme qui plait déjà tant mais qui s’épuise.

La preuve en est avec ce casting 5 étoiles qui regroupe des acteurs usés jusqu’à la corde par Wes Anderson. Les figures de Tilda Swinton, d’Adrien Brody ou encore de Bill Murray sont une nouvelle fois  présentes et se sont désormais fait une place éternelle au sein des films du réalisateurs. 

The French Dispatch : Un film qui nous laisse sur notre faim

The French Dispatch nous laisse perplexe, comment oser condamner une œuvre de Wes Anderson et son univers réconfortant qui, jusqu’ici, faisaient l’unanimité ? Tout se ressemble et après tant d’attente alors qu’on espérait du neuf, de l’exceptionnel et surtout de quoi nous surprendre, on tombe dans une spirale infernale dans laquelle s’est enfermé le réalisateur.

Un format qui fait balancer notre coeur

C’est certainement à contre-cœur que l’on peut affirmer que ce dernier film n’est pas à la hauteur des espérances. Cependant, l’expérience d’un Wes Anderson en salle n’est pas à négliger et The French Dispatch reste tout de même un très bon film, tout particulièrement grâce à sa forme. La structure journalistique et les trois aventures en une seule nous permettent d’explorer le cinéma du réalisateur de fond en comble, les différentes palettes de couleurs, les différents formats et procédés, comme l’animation qui vient prendre part au récit filmé.

Cependant, le film passe vite, trop vite et ne nous laisse malheureusement pas le temps de saisir chaque référence et chaque élément présent dans le film.