Shang-Chi de l’écran aux comics

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Lors de votre séance au cinéma, vous avez été intrigué par ce nouveau personnage ? Découvrez plusieurs titres qui permettent d’aller plus en profondeur sur le maître du kung-fu par trois bandes dessinées éditées par Panini.

Marvel-Verse : Shang-Chi

Un court volume sur Shang-Chi

Dans les comics comme au cinéma, Shang-Chi est sans doute moins connu que Spider-Man ou les Avengers mais il est la référence des arts martiaux comme il le prouve dans ce livre petit par la taille mais grand par les personnages. Ces cinq épisodes récents sont sortis aux États-Unis entre 2008 et 2021 mais sont tous inédits en France. On y trouve deux épisodes tirés de ses séries et trois autres où Shang-Chi intervient dans les séries d’autres super-héros. Dans le premier chapitre, Wolverine recherche l’aide de Shang-Chi dans sa lutte contre Dents de Sabre à Madripoor. Dans la lignée de film avec Bruce Lee, les deux super-héros oscillent entre la quête de soi et des combats tonitruants.

Quand il est un personnage secondaire, Shang-Chi se retrouve plongé dans l’ambiance des autres séries. Avec Spider-Man, il est dans une série adolescente en suivant la vie d’un lycéen entre romance et action. Cette intégration étant parfois forcée, le lecteur sera peut-être plus intéressé par les épisodes en solo où Shang-Chi affronte un savant fou avec ses animaux adeptes de kung-fu puis un sabre voleur d’âme. Les dessinateurs sont au sommet comme Humberto Ramos. Pour un prix très doux, c’est le titre parfait pour les néophytes curieux

Shang-Chi : Maître du kung-fu

Un best-of sur Shang-Chi

Tout comme le précédent, ce tome est également une compilation mais avec des histoires pour ceux qui aiment les sagas plus amples. On y trouve trois épisodes des X-Men, deux des Heroes for Hire puis un épisode successivement de Spider-Man et de deux séries Avengers. Avec les X-Men, Shang-Chi lutte aux côtés des X-Men à Hong-Kong juste avant la rétrocession pour retrouver l’élixir secret de son père. Cette formule pourrait sauver les mutants d’un virus qui décime leur communauté. Shang-Chi est choqué – et le lecteur avec lui – de la sauvagerie de Wolverine. Heroes for Hire est plus fun avec un pur récit d’action par le scénariste qui a créé la Suicide Squad. On retrouve le même principe avec une équipe hétéroclite créée pour cette mission mais ce sont ici des mercenaires dans un aventure digne de James Bond. Le scénariste inclut aussi une dimension politique sur les prétentions territoriales de la Chine.

Les épisodes isolés présentent une vision diverse du héros. Il est plongé au cœur d’une guerre de gang avec Spider-Man et se retrouve dans deux équipes des Avengers. On peut faire le lien avec le film avec un mélange entre les arts martiaux et des sectes mafieuses en Asie. Cependant, Shang-Chi est également un ancien espion des services secrets du Mi-6.

Shang-Chi : Lutte fraternelle

Ce tome lance la nouvelle série sur le héros entièrement réalisée par des artistes d’origine asiatiques. Shang-Chi se retrouve malgré lui à la tête de la secte ancestrale de son père Zheng Zhu, la Société des Cinq Armes. Il est également confronté à une menace qu’il croyait disparue. Ces cinq épisodes servent à renouveler les origines de Shang-Chi mais sans connaître le scénario du film. Comme dans le long-métrage, le héros est aussi touché par des problèmes de mafia et de famille sur Terre et dans l’au-delà… mais le responsable est différent. Le héros vit en Amérique afin de se libérer de son passé. La question est celle de la relation de chacun et d’un groupe au monde : faut-il s’ouvrir et accepter le changement ou refuser pour rester pur ?

Mais Lutte fraternelle est d’abord un récit d’action au parfum d’espionnage sur plusieurs continents. Une partie des combats se déroule au Louvre et le scénario pose la question des œuvres non occidentales volées. On trouve également une dénonciation sans ambiguïté de la colonisation comme dans These Savage Shores.

Les flashback au début de chaque épisode font exploser la rétine par le talent de Philip Tan alors que la plupart du récit est magnifiquement illustré par Dike Ruan croisé dans Bleed Them Dry. Son style fait penser à Olivier Coipel même s’il est encore sage dans la mise en page et la précision des cases.

Dans ces trois volumes, le lecteur comprend que si Shang-Chi a longtemps été un personnage secondaire dans l’univers Marvel, il apporte un parfum inédit à chaque récit par une alliance entre kung-fu et espionnage. Pour autant, ce héros est fondamentalement un pacifique en quête de sérénité.

Vous pouvez retrouver d’autres chroniques liées au MCU, La sorcière rouge et Falcon & the Winter Soldier.