Class : critique des épisodes 1 et 2 du spin-off de Doctor Who

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Class, le tant attendu spin-off de la série anglaise Doctor Who, a fait ses débuts le 22 octobre sur BBC Three. L’occasion de retrouver Peter Capaldi dans le rôle du Docteur, et d’ouvrir les portes de la Coal Hill Academy…new_doctor_who_spin_off_class_now_has_a_logo

La série se déroule à Coal Hill Academy, une école fictive qui a été régulièrement en vedette dans Doctor Who depuis la création de la série en 1963, et se concentrera sur six de ses étudiants et membres du personnel, y compris M. Armitage, un personnage de la huitième saison de Doctor Who. Les six élèves de Coal Hill Academy ont tous leurs propres secrets et désirs. Ils doivent faire face aux contraintes de la vie quotidienne, y compris les amis, les parents, le travail scolaire, le sexe, et la douleur, mais aussi les horreurs qui viennent de voyages temporels. Le docteur et son envie de voyager ont dépassé l’imagination des élèves sur l’espace et le temps. Les extraterrestres venus sur Terre veulent la coloniser et la détruire.

Comme toute série dérivée de Doctor Who qui se respecte, le pitch de départ est très alléchant. Surtout quand les producteurs ont annoncé la présence de M. Peter Capaldi dans le premier épisode, afin d’assurer une cohérence à l’univers.there_s_a_second_trailer_for_doctor_who_spin_off_class_and_it_s_full_of_blood__snogging_and_buffy

Class se positionne avant tout comme une métaphore de l’adolescence d’aujourd’hui. Les héros de la série, Ram (Fady Elsayed), April (Sophie Hopkins), Tanya (Vivian Oparah) et Charlie (Greg Austin), sont à un cap où émotions, enfance et adolescence s’entrecroisent. On découvre leur univers, le lycée, les professeurs… Et comme si cela ne suffisait pas assez, autant y rajouter des extraterrestres ! On sait tous que c’est bon à n’importe quel moment ! Et les Shadowkins sont particulièrement effrayants et ne laisseront pas que de bon souvenirs à nos jeunes héros. N’est-ce pas, Ram ?

where_to_watch_doctor_who_spin_off_class_around_the_worldMais ce que tout le monde attendait était bien sûr l’apparition du Docteur ! Et quelle apparition ! Un réel plaisir de retrouver Peter Capaldi qui nous manque. Il est inséré dans la série de bien belle manière. C’est là que l’on voit que les scénaristes de Class connaissent le sujet, tant l’univers développé colle parfaitement à celui de la série-mère. For tonight, we might die est un épisode brillant et très réussi, qui ne nous donne envie que d’une chose : voir la suite !

Et on enchaîne avec le second épisode, The coach with the dragon tattoo. On prend le temps de découvrir les personnages, et on revient sur les événements du premier épisode et ses conséquences, en particulier celles concernant Ram. On explore aussi la relation entre Charlie et Miss Quill (Katherine Kelly), qui devrait donner de jolies scènes à l’avenir. On sent la volonté des scénaristes de creuser les personnages et de les faire affronter leurs peurs les plus profondes, ainsi que les traumatismes liés aux changements. Un épisode qui possède un univers distinct du premier, plus lourd et plus sombre, mais qui nous permet de mieux comprendre certaines choses et certaines situations. class-episode-2-promo-pics-29

En résumé, ces deux premiers épisodes de Class frôlent la perfection, comme Torchwood à son époque. Ce mélange de science-fiction saupoudrée de période adolescente, permet à Patrick Ness, le créateur, de nous livrer un début de série attachant et surtout, qui donne envie d’en découvrir plus. Les acteurs ne sont pas des têtes à claques, et on sent un désir d’être pris au sérieux. Il reste 6 épisodes pour creuser le sujet et ne pas décevoir. Au vu des deux premiers, il faudrait vraiment une catastrophe pour que cela soit le cas ! Malgré l’apparition du Docteur dans le premier épisode, on sait déjà que la série s’est envolée sans lui, ce qui est plutôt un bon présage !