Le label Howlin’ Banana aux manettes du Big Mo festival

0
544

Le 3 mars, le label Howlin’ Banana a investi le Café de la Danse dans le cadre du festival The Big Mo. A l’affiche de la soirée, trois groupes bientôt incontournables, pour une montée en puissance rock et pleine de fraîcheur.

TheParrots

Volage

D’entrée, ce sont les jeunes français de Volage qui ouvrent le bal. Assis en rang d’oignons sur la scène, on croit assister à un voyage dans le temps directement vers la cultissime session Nirvana Unplugged. Deux chanteurs blonds à la Kurt Cobain se sont face des deux côtés de la scène.

L’entrée en jeu se fait par Upset, une ballade efficace qui respire le Londres poussiéreux des années 1970. D’ailleurs, on retrouve certains traits de Lennon sur les mélodies de Volage, en interaction avec les riffs tranquilles de la guitare folk. Pour une reprise d’un titre de Neil Young, les quatre garçons de Volage installent une atmosphère vaporeuse dans laquelle nagent les éclats de la guitare percussive propres au pape de la country-folk.  Les guitares se complètent, tandis que les percussions dynamisent le tout.

Entre deux morceaux, le groupe remercie le public d’être venu si tôt. Quelques bouquets de fleurs ornent la scène sous la lumière jaune. Quoi de mieux que pour commencer que la prestation de quatre garçons à l’aise sur la scène comme s’il s’agissait d’un salon ?

The Madcaps

Suite à la performance de Volage, un second groupe français prend le pas sur la scène du Café de la Danse. Il s’agit de the Madcaps, gagnant d’un large public en France et à l’international.

Avec un son sixties qui rappelle the Kinks ou the Beach Boys, les mélodies sont efficaces. Cheveux gominés et slim semblent être l’apanage du look Madcaps, groupe qui compte deux chanteurs. Parfois percutant et à la limite du rock garage, le répertoire du quatuor s’étend surtout sur les tubes des années 1960 et 1970, avec une touche de modernité et de refrains bien huilés. On tape du pied sur les rythmes zélés et ronds de chansons ensoleillées (Something you got). Parfois nonchalant comme sur des ballades où l’on se retrouve au milieu d’un bal de promo américain ou électrisant lorsqu’un des membres du groupe se jette dans la foule et monte au balcon. Entre les Ramones et Jet, the Madcaps s’impose avec un rendu à la fois percutant et poétique.

The Parrots

Pas facile de définir ces trublions de Madrid. Débutants déjà efficaces, the Parrots clôt la soirée par une performance habilement rock. La foule est bien compacte à l’arrivée des madrilènes. Déjà repérés avec leurs compatriotes de Hinds, on s’attendait à un show robuste et en désordre. Sur les mélodies de To the People that showed me their Love while I was Here et All my Loving, les trois membres de the Parrots s’échauffent sur un répertoire rock efficace et authentique.  Puis c’est au tour de White Fang, hymne rock élégant et moderne, pulsé par un riff dynamique.

Puis, le spectacle prend un nouveau tournant, les micros tombent, les guitares se frôlent, la bière enduit le sol et le chanteur descend de scène et lance un pogo qui dynamise la fosse. Pour clore leur performance, the Parrots délivre Somebody to Love, un titre entêtant et généreux qui laisse la salle rêveuse.