C’est dans un cadre intimiste, tranquille et chaleureux que Nili Hadida fête la sortie de son EP Love Life Death Despair le vendredi 3 février 2023 à Paris. Chanson après chanson, entre reprises qui lui tiennent à cœur et morceaux de son nouveau projet, elle invite également sur scène son amie l’auteure-compositrice-interprète Mélissa Laveaux pour un duo à la fois touchant et passionnant. Un concert plein de sincérité, du genre d’humour qui aime ironiser sur la vie et d’énergie rock.
Sorti donc ce 3 février, Nili Hadida décrit l’EP comme une œuvre « qui parle de ce qu’évoque le titre (Love Life Death Despair) : de la vie, de la mort, d’être amoureux… De tout ce qui fait qu’on est un être humain. » Elle précise aussi : « J’aborde ces thèmes avec un angle cynique, parce que je le suis. J’essaye d’écrire des textes où y’a toujours un fond d’humour et de recul. » Le projet de 6 titres a été réalisé en quasi intégralité avec l’artiste Pierre Delage qui décrit son univers sur ses réseaux sociaux comme « [de la] chanson emo-queer, musique bipolaire qui peut passer brutalement du majeur au mineur. » à l’exception d’une chanson co-écrite avec Pierre Guimard, habitué à travailler sur les albums de son groupe Lily Wood and The Prick. Nili Hadida a aussi fait appel à Ingrid Samitier, guitariste survoltée du groupe Structures. « C’est vraiment un EP que j’ai fait grâce à plein de gens en fait, j’ai été entourée de gens super talentueux. Dans la vie les projets sont plus riches quand y’a plusieurs cerveaux qui sont mis à l’œuvre, j’ai pas la prétention de savoir tout faire. J’adore co-écrire, je pense que je puise beaucoup d’énergie chez les autres parce que c’est une force. »
On retrouve dans l’EP, à l’image des artistes qui ont travaillé sur le projet, un côté rock qui pourrait même se qualifier de punk et quand on lui demande quelles ont été ses inspirations, Nili Hadida répond que ce sont « beaucoup de groupes des années 90 comme Blur ou Nirvana », des chansons comme des artistes qui parlent de la vie sous un angle ironique, presque provocateur dans les paroles comme dans la composition ; mais aussi des icônes punk de la décennie 90. A cela on lie un côté touchant qui s’émane de la sincérité et de la spontanéité naturelle qui se dégagent de la chanteuse et de son univers. « Je pense que dans la vie on a jamais fini de se construire, je pense qu’être humain c’est changer constamment et je suis en plein dedans, j’espère ne jamais me dire que j’aurai atteint un but, un point final, parce que chaque projet je le prends comme si je recommençais à zéro. » Un projet qui naît comme une évidence, dans une envie simple et viscérale de parler de la vie dans un cadre personnel, avec son propre label Biche Records. « J’en profite d’être entre deux albums de mon groupe pour faire quelque chose peut-être de plus personnel et justement un projet sur lequel j’ai un peu toutes les responsabilités. Ce qui me permet d’aller un peu n’importe où, où le vent me mène, sans avoir les problématiques terre à terre que tu peux avoir dans un projet plus gros avec une maison de disque. Les deux sont cools mais j’ai besoin des deux projets pour être bien, d’un équilibre. »
L’EP Love Life Death Despair est disponible sur toutes les plateformes de streaming légal et la chanteuse sera en concert le 14 juin à La Boule Noire. Comme elle-même le dit très humblement « ce serait chouette qu’il y ait du monde. »
