Solidays 2016 : Samedi, une journée chargée et rythmée !

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Cette année, la programmation de Solidays c’était du lourd ! C’était aussi l’occasion de découvrir de nouveaux artistes surprenants.

Gros coup de cœur et découverte pour nous de cette édition : Wanton Bishops, du blues rock venu tout droit du Liban. Nader Mansour nous a séduit avec sa voix rocailleuse qui sent bon le bar américain à l’ancienne au plancher imbibé de whisky. Une musique rugueuse qui nous rappelle les Black Keys et des titres parfois rapides et dansants, parfois coulants et suintants… Sous la chaleur de ce samedi, le chant de Nader sonne comme une libération. Malgré l’absence de Eddy Ghossein, l’autre membre fondateur du groupe coincé à Londres, les Wanton Bishops se défendent avec brio. Le public curieux devient de plus en plus nombreux et se laisse embarquer par cette musique geignante et colérique à la fois. C’est conquis que nous les quittons avec une forte envie de les rencontrer. Après quelques échanges sur Twitter, ils nous proposent une interview par mail.

Après une conférence de presse très fun avec The Shoes, on retrouve Bigflo et Oli sur la scène Paris. Les deux jeunes s’en donnent à cœur joie, jouant la carte de la mise en scène et de l’interactivité avec le public. Leur succès est immédiat. On avait peur que la réussite leur soit montée à la tête, mais c’est avec humour qu’ils réussissent à prendre de la distance, en clashant au passage leurs confrères marseillais et les rappeurs de bas étage. On sent nettement l’influence d’IAM dans leurs compositions et leur façon de dire les textes. Chapeau bas donc et respect pour ces gamins qui revendiquent leurs origines et ne rougissent pas de leur disque d’or qu’il partage spontanément avec le public.

Pendant ce temps, Broken Back fait un carton plein sous le chapiteau de la Domino. Le public danse et se balance au rythme de ses accords et le jeune breton déambule d’un bout à l’autre de la scène.

A peine son concert terminé, commence celui d’Oxmo Puccino sous le Dôme. Un show élégant et plein de bon sens, comme à son habitude, le rappeur de l’amour nous emballe avec du slam d’une finesse incontestable. Beauté des mots et du sens, sa voix devient un credo et les festivaliers reprennent ses paroles avec ferveur. D’ailleurs, le chanteur vient de nous permettre de visionner une session acoustique exceptionnelle où il interprète au deuxième étage de la Tour Eiffel, les titres Pam Pa Nam, extrait de l’album Roi sans carrosse et Les Potos, extrait de l’album La Voix Lactée sorti en novembre dernier.

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Pendant ce temps, Nathaniel Rateliff & The Night Sweats font groover le César Circus avec un son blues, soul et on repense à la performance de St Paul & The Broken Bones sur la même scène l’année dernière (ces derniers étaient d’ailleurs en concert au Flow le mardi 28 juin).

Il était 20h lorsque Mat Bastard de Skip the Use est remonté sur scène, après 10 ans d’absence, avec son ancien groupe Carving. Les Solidays n’étaient pas préparés à une telle explosion ! C’est l’ensemble du festival qui a tremblé sous les accords déjantés du groupe qu’on entendait depuis la Bagatelle. C’est rock, c’est méchant et ce fut un excellent défouloir !

On enchaîne sur un tout autre style : l’indémodable Keziah Jones monte sur scène. Sa voix et sa guitare nous donnent des frissons. Posé ou debout, tout le public groove en ce début de soirée. De quoi commencer à ce réchauffer pour la nuit qui s’annonce fraîche.

Pas le temps de souffler, on court rejoindre Selah Sue sur la scène Paris. La jolie belge est plus que contente de revenir aux Solidays. C’est avec une pêche incroyable et un sourire radieux qu’elle nous chante les titres les plus évocateurs de ces deux albums. On n’échappe pas à Raggamuffin ou Reason.

Guillaume et Benjamin de The Shoes ont quant à eux décidé de « foutre le bordel« . Ils contaminent le Dôme avec leurs virus visuels bourrés de culture web. Les yeux rivés sur les écrans, comme hypnotisé, le public n’en est pas moins survolté. Leur setlist est efficace et contagieuse. Une surprise de taille nous attend : Chicken Zilla qui avait pris le contrôle de leur page facebook la veille, débarque sur scène pour une danse frénétique.

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Point culminant de cette deuxième soirée : après l’hommage aux bénévoles, ce sont la bande de Deluxe qui lance la programmation nocturne. Un excellent choix pour rester éveillé.

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Les moustachus se sont confrontés à un public surexcité qui les a suivi dans tous leurs délires. Les solidays se sont assis devant la scène à leur demande avant de bondir d’un même élan de folie. Un moment incroyable que le groupe n’est pas prêt d’oublier !

Deluxe

La soirée électro nous a transporté quelques années en arrière : Mr Oizo faisait son retour et son beat nous avait manqué. Il n’a pas mis longtemps à convaincre les plus jeunes sous le Dôme.

De la scène Domino, un peu trop proche, nous parviennent les échos de Feder qui commence son set en décalé et semble envoyer de lourdes infra basses.

Un petit rafraîchissement et on retrouve Pfel et Greem : le duo très attendu nous a époustouflé avec un sublime combo de leurs talents respectifs. Quand on connaît leurs origines respectives et leurs compositions il est évident que ce concert vaut le détour. Et on a pas été déçu… C’est du très très lourd ! La soirée se termine pour nous sur ces mix à la Beat Torrent saupoudré de l’influence d’Hocus Pocus. On sent que les deux DJ se font plaisir et c’est entièrement partagé.

Une deuxième journée éclectique et savoureuse donc. Nous sommes juste un peu déçu de ne pas avoir pu rencontrer plus d’artistes et de ne pouvoir vous rapporter plus d’interview cette année.
Comme chaque année, nous avons aussi été très émus par la messe des soeurs de la perpétuelle indulgence : un moment de communion et d’amour indispensable !

Conférence de presse de The Shoes

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Photos : Antony GOMES et Anouck ZANA