Thanksgiving : quand Eli Roth se la joue Wes Craven

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Initialement, Thanksgiving est une fausse bande-annonce déjà réalisée par Eli Roth en 2007. Un petit film qui a servi à la promotion du diptyque Grindhouse de Quentin Tarantino et Robert Rodriguez. Quinze ans plus tard, Eli Roth est de retour à la réalisation de Thanksgiving : La Semaine de l’Horreur. Le cinéaste reprend son concept de départ pour signer un long-métrage irrévérencieux, violent et sans prise de tête, dans la droite lignée de la saga Scream.

Thanksgiving : du fun et du sang

Cinq ans après son dernier film (La Prophétie de l’Horloge), le cinéaste américain Eli Roth est de retour dans le cinéma horrifique. Lui qui a déjà signé des œuvres comme Knock Knock (2015), The Green Inferno (2013) ou encore Hostel (2005) est donc de retour avec ce remake de sa propre fausse bande-annonce de 2007. Un plaisir de jeunesse assumé qu’il a toujours eu envie de porter sur grand écran. C’est donc maintenant chose faite dans ce slasher efficace, bien que très classique, notamment emmené par Patrick Dempsey, Addison Rae et Milo Manheim.

Thanksgiving Roth Thanksgiving : quand Eli Roth se la joue Wes Craven

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Eli Roth ne lésine pas sur les effets gores. Le cinéaste est redevenu le vilain gosse hollywoodien qui a fait sa réputation passée. Avec Thanksgiving, le message est clair, et le public va en avoir pour son argent. Même s’il édulcore la violence de sa fausse bande-annonce pour un résultat plus lisse et grand public, Eli Roth reprend certaines séquences et certaines situations de son petit film (presque) à l’identique.

En digne héritier de Scream

Thanksgiving s’inscrit parfaitement dans la continuité de la saga Scream, que ce soit dans les thématiques ou le ton abordés. C’est un slasher teenage qui reprend les codes de la licence de Wes Craven : des adolescents au centre de l’intrigue, un tueur à l’arme blanche sadique et pas forcément discret, la recherche de l’identité du tueur par des forces de police dépassées, des trahisons, etc… Bref, on retrouve l’influence de la saga emblématique de la fin des années 1990, qui a totalement redéfini les codes du genre.

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Eli Roth propose également une séquence d’ouverture passionnante. Alors qu’il place son intrigue durant le black Friday, il met en scène tout une (longue) scène ultra violente, et totalement fun, durant laquelle des clients perdent la raison à l’ouverture des portes d’un magasin pour le black Friday. Dans une sorte de remake déguisé du Zombie de Romero, Eli Roth s’amuse à se moquer des clients acharnés qui campent devant les magasins le soir du black Friday. Il dénonce une société de consommation mortifère, dans laquelle l’être humain perd sa raison et son humanité. Il critique l’hégémonie des grandes entreprises sur le client, et une société dominé par l’argent, la surconsommation et l’appât du gain. Une scène d’ouverture pendant laquelle Eli Roth s’amuse comme un dingue, et met en scène des meurtres tous plus légendaires les uns que les autres. Un fouillis maitrisé, une panique cinématographique, et des mises à mort irrévérencieuses lancent un film gore, et sadique dans ses assassinats. Thanksgiving est donc une proposition somme toute assez classique, mais qui a le mérite de mettre à l’écran certaines mises à mort sadiques, inventives, qui réveilleront le public amateur du genre.