Rebel Moon: Un Star Wars, moderne, la recette d’un succès assuré?

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Rebel Moon. Allociné
Poster. Rebel Moon

Sorti depuis le 15 décembre, le nouveau film de Zack Snyder, Rebel Moon, avait été teasé depuis plusieurs mois comme le nouveau Star Wars made in Netflix. Si les fans ont pu retrouver des éléments de la saga mythique, faire la promo d’un film, aussi ambitieux soit-il, en le hissant à la hauteur de la saga étoilée peut paraître risqué. Pâle copie, ou projet ambitieux, la première partie de Rebel Moon réussit tout de même à intriguer tant par la renommée du casting et du réalisateur que par sa comparaison avec le boss de la science-fiction.

 

Rebel Moon : un projet refusé par Lucasfilm

Au premier abord, quand on présente un projet comme le digne successeur de la saga la plus connue de l’histoire du cinéma, le film a intérêt d’être à la hauteur. C’est le pari fou du réalisateur Zack Snyder, célèbre pour 300, Watchmen ou encore quelques pépites de films de super-héros réalisés à l’âge d’or de DC Comics. Si Rebel Moon parait sortir de nulle part, ce long-métrage Netflix est pourtant un projet qui hante les brouillons de scénarios de Snyder depuis des décennies. Des dizaines d’années auparavant, le jeune Snyder avait présenté Rebel Moon à la société de production LucasFilm. Malheureusement, ce dernier fut refusé par la société du réalisateur qui lui avait inspiré cette épopée. Si cet échec avait pu marquer la fin de Rebel Moon avant même sa naissance sur les écrans, le réalisateur de Sucker Punch ne lâchera pas son projet. Des années plus tard et pourvu d’une détermination d’acier, Zack Snyder se voit attribuer une enveloppe de plus de 150 millions de dollars pour mener son projet à bien.

Fasciné par la longévité de Star Wars et cette quête intergalactique, le réalisateur a pour objectif de s’en inspirer. Pour ce faire, il n’hésite pas à reprendre les codes que l’on retrouve dans la saga se déroulant dans une galaxie lointaine. Un héros (ou plutôt une héroïne) qui a tout perdu, un contrebandier rencontré dans un bar et un groupe de résistants prêts à se battre contre un empire galactique. Sur le papier, les points communs paraissent quelque peu grossiers. Pourtant, malgré cet attachement à la guerre des étoiles, Snyder n’hésite pas à imposer sa signature.

 

Le retour de la Snyder Cut

Au cours du visionnage de la partie un de Rebel Moon : Enfant du feu, on ne peut s’empêcher de voir les points communs avec Star Wars. Sans surprise, c’est le but de Snyder. Le fer de lance de la promo de Rebel Moon était bel et bien de vendre au futur spectateur le Star Wars nouvelle génération et beaucoup moins enfantin. En effet, si la première partie de Rebel Moon est sortie et la deuxième arrivera sur Netflix dès le 19 avril prochain, le réalisateur a bien précisé que cette première version n’était pas la version finale.

En effet, après le flot de critiques que le réalisateur s’est pris, ce dernier a bien précisé qu’une autre version, beaucoup plus violente et bien plus sombre sortirait sur la plateforme streaming. Une version complètement différente et plus longue qui permettrait donc d’offrir une plus grande compréhension des personnages. En plus d’apporter plus de profondeur, la fameuse Snyder Cut, serait davantage en adéquation avec le projet initial de Snyder. Rebel Moon suivrait donc sa volonté de créer toute une mythologie autour de l’univers, et de montrer la « réalité » crue de la guerre. Violence, meurtre, sang ou encore scènes explicites, Zack Snyder tient à proposer un contenu plus adulte pour investir totalement le spectateur. De nouveau, ces éléments tendent largement à se distinguer de l’aspect très manichéen et enfantin franchement assumé de la saga Star Wars.

 

Un acteur dans le casting qui aurait pu jouer Anakin Skywalker

(Attention, cette partie contient un spoil!)

Et si le personnage qui se rapproche le plus de Han solo dans Rebel Moon avait été casté pour jouer Anakin ? C’est donc ça le multivers…

Cela n’a probablement pas échappé aux spectateurs qui ont les références de Star Wars, le personnage de Kaï, interprété par Charlie Hunnam, se rapproche grandement d’Han Solo. Jeune contrebandier, ce personnage fera la rencontre de Kora et Gunnar au cours d’un combat dans un bar et leur proposera même de l’aide en leur offrant une place dans son vaisseau. Via ce prisme, le personnage est sans conteste grandement inspiré d’Han Solo, et pourtant, l’acteur qui prête ses traits à Kai aurait pu incarner Anakin Skywalker. Au cours de la promotion du film, l’acteur Charlie Hunnam a évoqué le fait qu’il avait passé un casting pour devenir le jeune Anakin Skywalker dans l’Attaque des Clones.

Si le jeune acteur qui incarnera quelques années plus tard le motard Jax Teller dans Sons of Anarchy avait réussi à rencontrer Georges Lucas, le rôle sera néanmoins attribué à Hayden Christensen. Loin du destin glorieux (mais surtout tragique) du plus puissant des Jedi de la galaxie, le personnage de Kai représente assez bien l’ambiance de Rebel Moon. Questionné sur ce personnage, Zack Snyder a évoqué sa ressemblance avec Han Solo mais surtout ce qui le différenciait de ce dernier. Pour lui, il était inconcevable d’héroïser un contrebandier rencontré par hasard dans un bar. En effet, si tout au long du film, Kaï semble être un allié de taille qui aide Kora à réunir la team de guerrier, ce mercenaire se retournera contre eux à la fin du film. Une fois de plus, si dans les grandes lignes, la ressemblance avec la guerre des étoiles semble frappante, le réalisateur Snyder affirme tout de même sa propre vision des choses et n’hésite pas à modeler les limites de la science-fiction et des personnages qui la composent.

 

Disponible sur Netflix, Rebel Moon : Enfant du feu apporte une première base pour découvrir la quête du personnage de Kora, déterminé à faire tomber l’empire galactique. Si les ressemblances avec Star Wars attisent la curiosité, Snyder s’impose tout de même malgré une première partie encore timide. Avec l’arrivée (dont la date est encore inconnue) de la version plus « hardcore » et longue d’une quarantaine de minutes ainsi que la deuxième partie disponible sur Netflix en avril prochain, le réalisateur parviendra sans doute à convaincre les plus sceptiques.