Critique de The Boys, série originale chez Prime Video

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The Boys – « Il est invisible, ce salopard. Il pourrait être juste là, en train de se palucher »

Saison 1

Notre monde est – avouons-le – décadent et dégénéré avec sa violence, ses viols et ses meurtres quotidiens, avec son terrorisme insane et ses pichates empochant des milliers d’euros en réalisant strictement rien. Pourquoi les super-héros – si bien sûr ils existaient – n’iraient pas pareillement à la dérive ?

Les scènes trash pullulent notamment avec l’excellent recours à la vision laser qui change de Superman. J’ai été captivé par le double jeu de Hughie qui sort en même temps avec une super-héroïne tout en combattant les autres. Le twist est juste déroutant.

Saison 2

C’est un rallongement idéal que connaît la série. Il y a toujours ces personnages méchamment insanes, ces scènes gores et ces situations pittoresques. La série pourrait faire le choix de la facilité en tuant Ryan quand l’occasion s’y prête lors de l’accident provoqué par Stormfront dans le dernier épisode ou bien de sa chute du toit, occasion pour se débarrasser d’un épineux problème, mais elle fait le choix de la fascination en confiant le fils de Becca à Butcher.

La dernière scène prouve tout le talent du réalisateur de l’épisode car il présente Le Protecteur au bord de la crise de nerfs, gros plan sur son visage comme s’il allait se servir de sa vision laser mais rien ne se passe… pour l’instant.

Saison 3

Cette saison est sans conteste dans la parfaite continuité deux précédentes et encore trash qui plus est. Je l’ai déjà dit à plusieurs reprises mais c’est fantastique une série de super-héros qui ne se soucie guère de la censure.

Et c’est riche thématiquement, véritable pamphlet, il flingue tout tous azimuts de la droite conservatrice à la gauche wokiste, du DCEU au MCU. Petit Soldat, forme ultime du patriarcat et une bête formée au combat, réussit excellemment son introduction. La série est fulgurante quand elle a recours au mélange animation/prises de vue réelles.