Critiques de Ferrari, Rien à perdre et Les Feuilles mortes

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Ferrari – Une icône saturnienne

Évocation de la vie d’Enzo Ferrari, notamment (et surtout) de sa relation extraconjugale.

Trivialement exprimé, les tutures m’en ont toujours touché une sans faire bouger l’autre, heureusement pour moi, on n’en voit peu ou prou, mais j’ai regardé pour l’homme derrière la caméra. Michael Mann peine à captiver à propos d’un homme dont l’un des rares hauts faits est d’avoir sganarellisé sa femme et il en résultera un enfant adultérin. Un point qui aurait dû être explicité : c’est la perte de ses pilotes, morts pendant une course où tous ses fans attendaient le cinéaste, mais là, cela se déroule dans une totale équanimité. De plus, le traitement des personnages féminins est véritablement catastrophique, accumulant les clichés comme l’épouse atrabilaire.
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Rien à perdre – « Il faut un peu plus que l’amour d’une famille pour élever un enfant, non ? »

Une maman voit son fils lui être retiré, elle combat l’administration judiciaire.

Sylvie a deux fils : Sofiane qui s’exprime uniquement par la violence et Jean-Jacques qui le fait par son art musical et culinaire (vous aurez noté la disparité ethnique entre les deux prénoms). L’appellation « mère courage » peut sembler éculée, mais il résumerait assez bien le métrage. C’est la première fiction de la réalisatrice qui vient du documentaire, ce n’est aucunement un pastiche des grands réalisateurs du cinéma social, mais bel et bien une œuvre exceptionnelle. Virginie Efira incarne son rôle fort subtilement. La fin, foncièrement sagace, donne à réfléchir sur le fait que de laisser quitter le foyer peut s’avérer philanthropique.
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Les Feuilles mortes – « Les flics ne pouvaient rien faire de toute façon, il y avait beaucoup trop de zombies »

Holappa tente d’atténuer sa bibacité par amour.

Les personnages sont extrêmement, mais exquisément flegmatiques, au point que lorsque l’un d’eux dit « Mets la gomme », on craint véritablement qu’il fasse un AVC. Le monde qui entoure le binôme est en plein collapsus : des nouvelles d’une guerre qui n’en finit pas ou encore les incongruités d’un système excessivement consumériste et l’un des protagonistes trouve refuge dans l’alcool réconfortant. De plus, le métrage est foncièrement cocasse par exemple en comparant un vulgaire film de morts-vivants avec des références d’un cinéma hautement pédantesque.