En juin dernier, nous avons eu la chance de rencontrer Luke Pritchard, chanteur et leader de The Kooks, lors de sa venue à Paris. Une interview durant laquelle nous en avons appris plus sur leur nouvel album Let’s Go Sunshine.
The Kooks est un groupe britannique incontournable avec son mythique Naive qui clôture toutes ses setlists et que le public connait sur le bout des doigts. Avec déjà quatre albums à leur actif et un best-of, les Anglais de Brighton ont dévoilé leur cinquième album Let’s Go Sunshine le 31 août. Lors d’une interview avec Luke Pritchard, nous en avons appris plus sur la création et les inspirations de ce nouvel essai mais aussi sur les futurs projets du groupe.
- Depuis la sortie de The Best Of… So Far, on a l’impression que vous êtes toujours en tournée : vous venez de finir une tournée à travers les Etats-Unis, vous avez joué dans des lieux magnifiques comme Alexandra Palace ou des salles énormes comme Wembley Arena, comment vous vous sentez ?
Luke Pritchard : C’est vraiment cool. Être en tournée, c’est beaucoup de voyage et de trucs comme ça, c’est génial. L’album best of, je ne voulais pas le faire au début, c’est vraiment car nous avons changé de label. Quand tu changes de label, ils veulent avoir de l’argent évidemment donc en retour, on a fait ce best of. Et finalement ça a très bien marché, c’est vraiment cool d’avoir des fans aussi loyaux. C’était vraiment une tournée excitante avec de très belles salles de concert, et cette tournée nous a prouvé que les gens écoutent notre musique.
- Votre prochaine grosse étape est d’ouvrir pour les Rolling Stones en Allemagne ! Comment en êtes-vous arrivés là ?
Luke Pritchard : Oui oui, on est juste de bons potes… Ils ont été un réel soutien ces dernières années et c’est une bonne chose d’ouvrir pour eux. Et puis c’est l’occasion de les voir en concert. Je le fais vraiment pour les tickets gratuits, je joue quelques chansons et je vois le concert gratuitement. (rires)
- Et c’est une bonne opportunité pour vous de jouer vos nouveaux titres…
Luke Pritchard : Oh oui !
- D’ailleurs, vous avez sorti deux singles simultanément, c’était comme Noël avant l’heure pour vos fans ! Pourquoi avoir fait ce choix ?
Luke Pritchard : Oui ! C’est cool je trouve, on aurait pu dévoiler d’un seul coup l’album mais on a décidé que c’était plus sympa de le dévoiler au fur et à mesure, et on a 14 chansons. On ne savait pas quel single choisir, c’était vraiment dur… Fractured and Dazed et No Pressure sont des chansons qui représentent ce qu’on fait de mieux : une chouette mélodie, une bonne ambiance. Mais l’autre single est plus différent. All The Time est plus différent de ce que les gens peuvent espérer. On a pu montrer les deux facettes de l’album !
- Vous avez la faculté de nous faire sourire quand on écoute vos derniers singles, est-ce qu’on peut espérer la même chose pour le reste des titres de Let’s Go Sunshine ?
Luke Pritchard : Oui, je pense que les gens attendent de nous un bon album. C’est un peu différent d’avant, plus rafraîchissant. On a des chansons où on a des choses à dire et d’autres plus dans le thème de l’amour, être amoureux. Mais seulement des bonnes vibes : pas de négativité, pas d’amertume, c’est juste des gars qui s’amusent et on peut l’entendre. On s’est vraiment amusés lors de l’enregistrement de cet album et je pense que ça se ressent à l’écoute.
- Vous l’avez enregistré aux Etats-Unis ?
Luke Pritchard : Et à Londres, on l’a fait entre entre ces deux pays car le producteur est de Los Angeles. J’ai adoré écrire là-bas.
- Pourquoi avoir choisi le titre Let’s Go Sunshine ?
Luke Pritchard : Let’s Go Sunshine… J’ai juste pensé à quoi ressemble l’album : c’est une invitation à se laisser aller et abandonner des bagages. C’est comme les ballons, se laisser aller, abandonner le monde et sa négativité pour au final avoir un album positif. Je voulais vraiment représenter le laisser-aller, abandonner les bagages négatifs, la liberté, le soleil…
- Vous aviez des inspirations spécifiques pour ce nouvel album ?
Luke Pritchard : Musicalement, il y a quelques animaux spirituels comme Tom Petty, on a vraiment beaucoup écouté Tom Petty. Mais on a aussi eu la volonté de faire un album très british et qui serait la version moderne de Village Green, The Smiths ou Oasis… pas parce que personne ne le fait mais parce que c’est ce qu’on aime le plus et ce à quoi on s’identifie le plus. Longue vie aux groupes britanniques !
- Tu es le seul à avoir écrit sur cet album ou tes acolytes t’ont aidé ?
Luke Pritchard : Pratiquement oui, j’ai collaboré avec Chris Seefried, on a écrit Four Leaf Clover, Chicken Bone et Tesco Disco. D’une certaine façon, j’ai fait pas mal de démos et on les a bossé ensemble avec le groupe mais dans l’écriture, c’est surtout moi.
- En parlent de Let’s Go Sunshine, c’était inattendu de voir Dylan, le fils de Pete (bassiste du groupe) sur la pochette de l’album, pourquoi ce choix ?
Luke Pritchard : C’était pas prévu, mais on trouvait que le résultat marchait vraiment bien, c’était pas une chose intentionnelle. On a travaillé avec les ballons, et comme je l‘ai dit : pour moi, les ballons représentent le monde et je les voulais sur la pochette. On les avait lors du photoshoot et quand on a vu la photo, on a trouvé cette image iconique. Ça représente l’innocence et on va pas se mentir, c’est un enfant très beau ! C’était sympa, cette photo est vraiment emblématique.
- Sur votre quatrième album Listen sorti en 2014, on peut y trouver des chansons personnelles comme See Me Now mais aussi des titres engagés avec It Was London. On peut espérer retrouver le même genre de chansons sur Let’s Go Sunshine ?
Luke Pritchard : Oui, on en a quelques unes. Par exemple, Kids représente une suffocation par rapport à la société, c’est définitivement moi dans ma chambre en colère contre le monde, ça fait du bien parfois. Il y a des tas de chansons personnelles, c’est marrant que tu parles de See Me Now (NDR: chanson dédiée à son père) car sur cet album il y a une chanson avec mon père. Ma soeur m’a envoyé une démo qu’il a enregistrée dans les années 70, on a commencé à travailler dessus et on a eu l’idée de poser nos voix. Je ne suis pas producteur donc je ne savais pas si j’étais capable de le faire. C’était intense et en quelque sorte creepy de chanter avec mon père mais aussi génial, il y a beaucoup de sentiments sur cet album.
- Sur Let’s Go Susnhine, quel est ton titre préféré, celui que tu as hâte que les fans découvrent ?
Luke Pritchard : Aucun des singles ! (rires) Ce qui est bien à propos de cet album, c’est que chacune des chansons était vraiment voulue. Je ne veux pas être prétentieux, ce n’est pas à moi de dire à quel point cet album est bien, mais je pense que chaque morceau a un but, un sens, une réelle substance recherchée. Selon moi, et ce n’est pas un choix définitif, la meilleure est Weight of The World, je crois que ce sont les meilleurs choeurs qu’on n’ait jamais fait, il y a une réelle émotion. C’est un titre très cool et magique à la fois : tout apparaît très organiquement et on a ce solo de trompette qui donne un résultat extraordinaire. Je pense que les gens ne s’y attendent pas, c’est un peu classe et ça montre qu’on a grandi.
- Vous allez jouer dans nombreux festivals cet été tels que le Sziget mais aussi sur la Main Stage de Reading & Leeds Festival, c’est énorme !
Luke Pritchard : Oui c’est énorme, je suis vraiment excité à propos de celui-là. Reading Festival va être super et les autres aussi.
- Vous jouez dans de nombreux festivals mais aucun en France, pourquoi ?
Luke Pritchard : Ils doivent nous demander d’abord ! (rires). Je pense que The Kooks a une relation compliquée avec la France : parfois, on est adorés, d’autres non. On aimerait jouer à Rock en Seine, j’y suis allé une année, c’était vraiment chouette. Je suis sûre qu’avec la sortie de l’album, on jouera sûrement dans un festival en France.
- La dernière fois que The Kooks est venu à Paris, c’était à l’Olympia…
Luke Pritchard : Oh oui, j’adore cette salle !
- D’ailleurs, vous aviez dit que le concert serait enregistré. Où en est ce projet ?
Luke Pritchard : Oui, on l’a vraiment enregistré et on a décidé d’attendre pour sortir l’album live mais on a l’intention de le faire ! C’est juste qu’on veut se concentrer sur le nouvel album et pas sortir trop de choses en même temps. Il sortira probablement l’année prochaine. Le temps nous rattrape !
- On peut s’attendre à une tournée européenne ?
Luke Pritchard : J’espère, on pense courant mars l’année prochaine !
On remercie chaleureusement Luke Pritchard, chanteur et leader de The Kooks, de nous avoir accordé cette interview ! En attendant un possible concert à Paris, on vous conseille d’écouter leur nouvel Let’s Go Sunshine !