Le groupe de Brooklyn Yoke Lore était pour la première fois en concert à Paris dans la salle des Etoiles jeudi 1 juin. Justfocus est allé à la rencontre de ce duo étonnant et touchant.
« Nous sommes Yoke Lore. Merci de nous accueillir ici à Paris, c’est un honneur pour nous, surtout qu’il ne fait pas bon d’être américain en ce moment. » Voilà comment Adrian Galvin se présente en début de concert. Un peu honteux, avec beaucoup d’humilité et un vrai talent sur scène.
Yoke Lore en première partie de Tom Walker
Adrian et Angelo assurait la première partie de Tom Walker aux Etoiles jeudi dernier. Nous avions été séduit par leur musique récemment dont nous avions proposé un titre, World Wings, dans une de nos playlist. Curieux, nous avons absolument voulu les découvrir sur scène. Dans l’intimité de ce petit concert parisien, nous n’avons pas été déçu du détour.
Si la musique de Yoke Lore s’affiche clairement dans la tendance électro pop du moment, sur scène, la dimension est complètement surprenante. Alors oui, on retrouve des machines et Adrian a ce timbre de voix qu’on adore, planant et avec des envolée libératrice… Mais ce qui le différencie considérablement des autres, c’est qu’il s’accompagne d’un banjo, instrument qu’on ne s’attendait pas du tout à trouver dans une composition comme Yoke Lore et qui crée vraiment la surprise.
On reconnait de multiples influences dans sa musique : Il y a du M83, du folk, de l’électro et de la pop bien entendu, mais il y a indéniablement ce petit truc en plus qui fait que sa musique voyage et ne se cantonne pas à un registre. Entre le Banjo et les percussions il y a une sorte d’authenticité et de fraîcheur qui ne laisse pas indifférent.
Qui est Adrian Galvin ?
Ancien membre de Yellerkin et Walk The Moon, Adrian Galvin a grandi entre une mère réalisatrice et un père acteur sculpteur. Imprégné de culture artistique c’est vers la musique qu’il va se tourner, notamment la batterie, même s’il continue de s’intéresser à la danse avec la troupe de danse contemporaine Boomerang qu’il a créé et au dessin. Il dessine d’ailleurs lui-même ses pochettes, celle de son premier EP Far Shore par exemple.
Celui-ci lui a permit de faire une longue tournée aux Etats-Unis avec Elliott Moss et Handsome Ghost. C’est son second EP, Good Pain, qui l’emmène à traverser l’Atlantique pour une tournée européenne. Après un passage aux Royaume Unis, le voici enfin à Paris.
Sur scène…
Dès le premier titre, Beige, on est surpris par la façon dont Adrian utilise le banjo. Loin de la musique country, on retrouve une sonorité improbable qui évolue de la pop, au rock, à la puissance du hard rock même. Qui eut cru que cette musique si éthérée en version studio produise une telle vibration en live ? Un régal !
La setlist va nous entraîner entre des titres puissants, des titres impliqués le tout délivré avec beaucoup d’énergie et d’enthousiasme. On sent Adrian vraiment investi dans sa musique, présent. Il danse presque sur le petit espace de la scène des Etoiles.
Parmi les morceaux choisit pour ce concert, on va retrouver Hold Me Down, de son premier EP, mais surtout des titres de son second EP Goodpain, qui sortira le 16 juin et dont le titre éponyme parle de passer à travers les difficultés. On vibre sur World Wings, on frissonne sur Only You…
Setlist :
La dernière chanson du set est nouvelle et n’a pas encore été enregistrée. On est gâté ! On regrette néanmoins que le concert n’ait pas duré un peu plus longtemps pour pouvoir écouter Heavy Love par exemple ou Snowday.