Votre semaine télé en dix pépites

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Dimanche

Argo :

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Réalisé par Ben AFFLECK

Avec Ben Affleck, John Goodman, Bryan Cranston, Alan Arkin, Kyle Chandler

Historique, drame, thriller / USA / 2012 / 1h59

20h55 sur France 2

Synopsis : Le 4 novembre 1979, au summum de la révolution iranienne, des militants envahissent l’ambassade américaine de Téhéran, et prennent 52 Américains en otage. Mais au milieu du chaos, six Américains réussissent à s’échapper et à se réfugier au domicile de l’ambassadeur canadien. Sachant qu’ils seront inévitablement découverts et probablement tués, un spécialiste de « l’exfiltration » de la CIA du nom de Tony Mendez monte un plan risqué visant à les faire sortir du pays. Un plan si incroyable qu’il ne pourrait exister qu’au cinéma.

Argo, long métrage ambitieux et honnête, est parvenu à créer le buzz ultime. Ben Affleck, réalisateur talentueux, livre une adaptation cinématographique calibrée de cette complexe exfiltration. Cette histoire vraie assez étonnante est une idée saugrenue et osée que de faire passer une équipe d’ambassadeurs américains pour une équipe de cinéma… Un pari risqué, mais un véritable scénario de film déjà composé pour Hollywood. Affleck choisit un schéma simple, opposition entre des scènes légères et drôles en Amérique, où l’on construit toute la pré-production de ce film artificiel, et des scènes à Téhéran, forcément plus lourdes et de ce fait bien plus prenantes. Ben Affleck tente une accélération de rythme sur la fin de son film, mais aucune tension ne parvient à se dégager. Un long métrage intéressant, pas transcendant, ne méritant pas forcément l’oscar du meilleur film et tout le tapage qui a entouré le long métrage. Oscars du Meilleur film, du Meilleur montage et du Meilleur scénario adapté. César du Meilleur film étranger.

 

Lundi

 

Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal 

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Réalisé par Steven SPIELBERG

Avec Harrison Ford, Shia Labeouf, Kate Blanchett, John Hurt

Aventures / USA / 2008 / 2h03

21h00 sur M6

Synopsis : La nouvelle aventure d’Indiana Jones débute dans un désert du sud-ouest des Etats-Unis. Nous sommes en 1957, en pleine Guerre Froide. Indy et son copain Mac viennent tout juste d’échapper à une bande d’agents soviétiques à la recherche d’une mystérieuse relique surgie du fond des temps. De retour au Marshall College, le Professeur Jones apprend une très mauvaise nouvelle : ses récentes activités l’ont rendu suspect aux yeux du gouvernement américain.

Une dernière aventure que de nombreux fans ne veulent même pas entendre parler. Il est vrai que George Lucas et Steven Spielberg sont légèrement partis en cacahuètes en signant une conclusion complètement hallucinée de rencontres avec des extraterrestres et de vaisseau spatial. On ne retiendra pas non plus Indy dans son frigo ou encore Shia LaBeouf qui se prend pour Tarzan. Mais si l’on enlève ces erreurs de jugement, Indiana Jones 4 demeure un divertissement agréable, qui renoue avec une certaine fidélité aux autres opus de la saga, avec un temps révolu. Le film respire la nostalgie et les années 1980 et qu’il est plaisant de retrouver Harrison Ford dans un de ses rôles cultes. Un cinquième opus devrait toujours voir le jour prochainement.

 

Démineurs :

Demineurs

Réalisé par Kathryn BIGELOW

Avec Jeremy Renner, Anthony Mackie, Guy Pearce, Ralph Fiennes, Evangeline Lily

Guerre / USA / 2009 / 2h04

20h55 sur W9

Synopsis : Bagdad. Le lieutenant James est à la tête de la meilleure unité de déminage de l’US Army. Leur mission : désamorcer des bombes dans des quartiers civils ou des théâtres de guerre, au péril de leur vie, alors que la situation locale est encore… explosive.

Katherine Bigelow, réalisatrice talentueuse de Point Break, signe avec Démineurs un film de guerre original et inattendu, prenant un point de vue inédit. Suivant le quotidien d’une équipe de déminage, dès la scène d’ouverture la cinéaste réalise une séquence ébouriffante, ponctuée de stop motion et d’une tension pesante. L’interprétation du casting finit par accomplir une scène de haute volée qui pose le ton du long métrage : des scènes d’action impressionnantes, une photographie travaillée, des interprètes très convaincants, et un message politique et social prenant et intelligent sur la paranoïa réciproque internationale, le combat difficile des soldats démineurs et les complexes relations internationales actuelles. Oscars du Meilleur film, du Meilleur scénario original, du Meilleur réalisateur, du Meilleur son, du Meilleur montage et du Meilleur montage sonore.

 

Mardi

Yes Man ! :

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Réalisé par Peyton REED

Avec Jim Carrey, Zoe Deschanel, Bradley Cooper, Terrence Stamp

Comédie, romance / USA / 2009 / 1h43

20h55 sur NT1

Synopsis : Carl Allen est au point mort. No future… jusqu’au jour où il s’inscrit à un programme de développement personnel basé sur une idée toute simple : dire oui à tout ! Carl découvre avec éblouissement le pouvoir magique du « Yes », et voit sa vie professionnelle et amoureuse bouleversée du jour au lendemain : une promotion inattendue, une nouvelle petite amie… Mais il découvrira bientôt que le mieux peut être l’ennemi du bien, et que toutes les occasions ne sont pas bonnes à prendre…

Avant La Vie Rêvée de Walter Mitty on avait donc eut Yes Man avec Jim Carrey, traitant d’un sujet approximativement similaire d’un homme qui ne sait pas dire oui quand ça l’arrange le film offre une bonne dose de bonheur spontané, rafraîchissant et attendrissant. Carrey essaye de se montrer attachant, mignon et profond, mais la grande force du film repose surtout sur le couple idéal qui nous apparaît. Un long métrage qui ne fait de mal à personne, qui ne restera pas dans les mémoires, et qui ne défrisera ni la chronique, ni les règles, mais qui a le respectable mérite de donner la pêche avec une certaine maîtrise et surtout une certaine finesse.

 

King Kong :

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Réalisé par Peter JACKSON

Avec Jack Black, Naomi Watts, Adrien Brody, Andy Serkis, Jamie Bell

Fantastique / USA / 2005 / 3h00

21h00 sur France 4

Synopsis : New York, 1933. Ann Darrow est une artiste de music-hall dont la carrière a été brisée net par la Dépression. Se retrouvant sans emploi ni ressources, la jeune femme rencontre l’audacieux explorateur-réalisateur Carl Denham et se laisse entraîner par lui dans la plus périlleuse des aventures…

La version de Peter Jackson est parvenue à rester dans les mémoires. Le metteur en scène de Le Seigneur des Anneaux signe une œuvre homérique puissante et musclée, qui permet de mettre en valeur l’icône immémoriale de King Kong. Naomi Watts est rayonnante et porte tout le caractère romanesque du long métrage avec brio. Alliant scènes touchantes et passages violents, Peter Jackson signe un King Kong de haut vol, dont la seule contestation possible, est sa durée autant démesurée que la taille du singe. Oscars du Meilleur son, du Meilleur montage sonore et des Meilleurs effets visuels.

 

Le Vilain :

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Réalisé par Albert DUPONTEL

Avec Albert Dupontel, Catherine Frot, Nicolas Marié, Bernard Farcy

Comédie / France / 2009 / 1h26

20h55 sur HD1

Synopsis : Un braqueur de banques, le Vilain, revient après 20 ans d’absence se cacher chez sa mère Maniette. Elle est naïve et bigote, c’est la planque parfaite. Mais celle-ci découvre à cette occasion la vraie nature de son fils et décide de le remettre dans le  » droit chemin « . S’ensuit un duel aussi burlesque qu’impitoyable entre mère et fils.

Dupontel offre une comédie cartoonesque et décalée plutôt drôle proposant son lot de vannes efficaces et de personnages timbrés. Une comédie de névrosés, totalement absurde qui vaut son pesant d’or dans le paysage comique français de part son inventivité et sa spontanéité. 

 

Mercredi

We Want Sex Equality :

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Réalisé par Nigel COLE

Avec Sally Hawkins, Bob Hoskins, Rosamund Pike

Comédie dramatique sociale / Grande-Bretagne / 2011 / 1h53

20h55 sur Arte

Synopsis : Au printemps 68 en Angleterre, une ouvrière découvre que, dans son usine, les hommes sont mieux payés que les femmes. En se battant pour elle et ses copines, elle va tout simplement changer le monde…

Avec légèreté ce film anglais raconte comment un groupe de femmes s’est soulevé pour exprimer leur désapprobation de leurs conditions de travail, de leur salaire trop faible et du manque d’égalité entre la condition hommes femmes. Avec des personnages rafraichissants ce drame sociale utilise un ton relativement léger, ponctué de quelques vannes sexistes à l’égard de la gente masculine. Un film féministe pas excellence.

 

Slumdog Millionaire :

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Réalisé par Danny BOYLE

Avec Dev Patel

Drame / USA / 2009 / 2h00

21h00 sur France 4

Synopsis : Jamal Malik, 18 ans, orphelin vivant dans les taudis de Mumbai, est sur le point de remporter la somme colossale de 20 millions de roupies lors de la version indienne de l’émission Qui veut gagner des millions ? Il n’est plus qu’à une question de la victoire lorsque la police l’arrête sur un soupçon de tricherie.

Slumdog Millionaire présente une belle histoire d’espoir, de rédemption et de détermination, pour autant Danny Boyle a habitué son spectateur à des long métrages plus originaux, plus puissants, aux envolées artistiques et techniques de grande qualité. Slumdog Millionaire repose son succès sur une histoire atypique et grandiloquente. Malheureusement le metteur en scène insère des séquences d’action pas forcément utiles, porte son long métrage avec quelques clichés malvenus. Le casting reste de qualité sans être transcendent et les clichés autour de la civilisation indienne réduisent la portée des rebondissements et des personnages plutôt attrayants. Oscars du Meilleur film, du Meilleur scénario adapté, du Meilleur réalisateur, de la Meilleure photographie, du Meilleur son, du Meilleur montage, de la Meilleure chanson, de la Meilleure musique.

 

Jeudi

La Ligne Verte :

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Réalisé par Frank DARABONT

Avec Tom Hanks, Michael Clarke Ducan, James Cromwell, Sam Rockwell

Fantastique, drame / USA / 1999 / 3h09

20h55 sur NT1

Synopsis : Paul Edgecomb, pensionnaire centenaire d’une maison de retraite, est hanté par ses souvenirs. Gardien-chef du pénitencier de Cold Mountain en 1935, il était chargé de veiller au bon déroulement des exécutions capitales en s’efforçant d’adoucir les derniers moments des condamnés. Parmi eux se trouvait un colosse du nom de John Coffey, accusé du viol et du meurtre de deux fillettes. Intrigué par cet homme candide et timide aux dons magiques, Edgecomb va tisser avec lui des liens très forts.

Frank Darabont, qui s’était déjà illustré avec Les Evadés, ne quitte pas le milieu carcéral pour ici traiter l’attente des prisonniers dans le couloir de la mort. Les condamnés à mort attendent leurs sentences dans des conditions difficiles où seul Tom Hanks possède une quelconque humanité. Avec un apport fantastique nuancé et discret, La Ligne Verte traite également des erreurs judiciaires de la justice américaine et surtout du racisme encore présent à l’encontre des noirs qui demeurent la première ethnie dans les prisons américaines. Reste le regretté Michael Clarke Ducan dans son plus grand rôle pour ce film touchant et profond, définitivement triste et moralisateur.

 

Snowpiercer, Le Transperceneige :

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Réalisé par Joon-Ho BONG

Avec Chris Evans, John Hurt, Ed Harris, Jamie Bell, Tilda Swinton, Song Kang-Ho

Science-fiction / Sud-Coréen, USA / 2013 / 2h06

20h50 sur C17

Synopsis : 2031. Une nouvelle ère glaciaire. Les derniers survivants ont pris place à bord du Snowpiercer, un train gigantesque condamné à tourner autour de la Terre sans jamais s’arrêter. Dans ce microcosme futuriste de métal fendant la glace, s’est recréée une hiérarchie des classes contre laquelle une poignée d’hommes entraînés par l’un d’eux tente de lutter. Car l’être humain ne changera jamais…

Esthétiquement irréprochable Snowpiercer offre des scènes d’action impressionnantes et visuellement très travaillées. Porté par un Chris Evans très inspiré loin de son rôle de Captain America, le long métrage met en scène une rébellion du plus bas étage au sommet de la pyramide. Le vecteur social est édifiant, mettant en avant le système de castes, de classes sociales hiérarchisées ou les mieux lotis possèdent la majorité des richesses. Une épopée pour regagner un peu d’humanité et renverser le pouvoir en place, le tout dans un train lancé à pleine vitesse dans une nouvelle ère glaciaire. Le concept est top et bien exploité jusqu’à cette révélation finale et pessimiste.