[Critique] Découvrez Sukeban Turbo chez Glénat Comics

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Glénat Comics vient de nous livrer sa toute première production originale : Sukeban Turbo. Notre critique.

 

Sukeban Turbo est la bonne surprise du moment chez l’éditeur Glénat. Il s’agit en effet du tout premier Original Graphic Novel de la collection, à savoir la toute première création maison de l’éditeur. Pour ce faire, c’est à l’auteur français Sylvain Runberg et au dessinateur espagnol Victor Santos que revient le travail. Et nous devons bien avouer que nous sommes emballés !

L’histoire de Sukeban Turbo est un subtil mélange de plusieurs genres, tous dosés juste comme il faut : le mouvement féministe japonais, les Sukeban, un univers urbain avec la ville de New-York et des problèmes 501 Sukeban Turbo .inddd’aujourd’hui comme la différence, l’acceptation et la violence. Nous faisons la connaissance de Shelby Buckman, chef d’une bande de lycéenne baptisée les Sukeban Tribe. Elles aiment semer la terreur dans leur lycée et leur quartier, et ce, par tous les moyens : chantage, racket, vente de drogue, etc. C’est sans compter sur le passé, qui risque fort de ramener Shelby vers un monde qu’elle a oublié depuis longtemps. Le récit nous présent de manière assez claire les différents protagonistes, et nous assistons au fil des pages à la montée en puissance des Sukeban Tribe. Mettre en avant un groupe féministe comme celui-ci est une chose assez inédite, surtout en le calquant sur un courant japonais. L’idée de transposer l’intrigue dans les bas-quartiers de New-York appuie encore plus le propos.

Sylvain Runberg, à qui l’on doit l’adaptation en bande dessinée de la saga Millenium, connaît son sujet. Il parsème la violence au travers d’un thriller urbain, tout en n’oubliant pas le travail sur les personnages. Nous nous rendons vite compte que le passé est quelque chose qui a son importance dans le récit, et que malgré tout, on ne peut pas le changer. La lecture de Sukeban Turbo est plutôt rapide, tant nous sommes happés dans ce flot saisissant.

Les dessins de Victor Santos, bien connu pour son travail sur Polar, accompagnent à merveille l’histoire. Les personnages sont caractérisés et son trait nous donne une impression de mouvement appréciable. Le côté aquarelle de certaines cases, ainsi que la plupart des fonds, nous offre un travail abouti qui est agréable lors de la lecture, et qui surtout caractérise l’ouvrage.

Bien que l’éditeur Glénat nous vende Sukeban Turbo sous une appellation comics, nous nous trouvons plus en face d’une bande dessinée française, mais les étiquettes ne sont que des mots, et cela n’entache en rien le plaisir de feuilleter l’ouvrage. L’édition est magnifique et la couverture attire l’œil dès le premier regard. Glénat nous offre aussi une multitude de bonus, entre interviews, crayonnés, couvertures alternatives et surtout un gros dossier sur le mouvement Sukeban. Avec cela, tout les clés sont entre nos mains pour comprendre l’histoire et ses différentes inspirations.

 

En conclusion, pour une première création originale, Sukeban Turbo est une réussite de la part de Glénat Comics. Une histoire sombre et tortueuse, portée par des dessins somptueux, qui nous accompagnent tout au long du récit. L’éditeur nous propose une belle édition, et la toute dernière page nous laisse sur un « à suivre »… Nous, nous espérons !

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