Top cinq des films de vampires pour Halloween

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J-5 ! Autre démon mythique de la littérature et du cinéma, le vampire a excité l’imagination de nombreux auteurs et réalisateurs. Impalpable, immortel, multiforme, il est l’image même de la mort qui vient se pencher au chevet des vivants pendant leur sommeil.

Dracula

Le Dracula imaginé par Francis Ford Coppola dans son Dracula, réalisé en 1992 et adapté du célèbre roman de Bram Stoker, est l’image même du vampire romantique. En 1492, le prince Vlad Dracul part en guerre, décapitant et plantant la tête de ses ennemis sur des piques. Pendant ce temps, sa bien-aimée Elisabeta se voit annoncer par erreur sa mort. Désespérée, celle-ci met fin à ses jours en se précipitant dans le fleuve en contrebas du château. De retour victorieux, le prince Vlad Dracul apprend le suicide de sa femme. Perdant toute foi en Dieu, il blasphème et devient maudit. Transformé en vampire, le désormais comte Dracula est condamné à traverser les siècles sans jamais retrouver sa fiancée. Pourtant, en 1997, lors de son déménagement de la Transylvanie pour l’Angleterre, le comte Dracula découvre Mina, qui est le portrait craché de sa belle Elisabeta. Il est alors prêt à tout pour la conquérir. Capable de se transformer en fumée, en monstre ailé, en loup ou bien encore en loup-garou, le comte Dracula ne craint pas grand-chose si ce n’est les pieux, la lumière du soleil et la perte de Mina. Le Dracula de Francis Ford Coppola est avant tout une histoire d’amour entre un vampire envoûtant et attachant et son amour perdu. A l’esthétique remarquable et à la réalisation aboutie, Dracula est une superbe adaptation d’un roman déjà très réussi.

Vampires

Le film Vampires de John Carpenter, réalisé en 1997, relève d’un tout autre registre. Oubliez les histoires d’amour et les vampires romantiques ! Les vampires de Carpenter ne cherchent qu’une seule chose : se nourrir. Jack Crow a dédié sa vie au massacre de ces créatures dont l’une d’elles a tué ses parents alors qu’il était enfant. Sa virile équipe de mercenaires est envoyée par le Vatican au Nouveau-Mexique afin de faire le ménage parmi ce fléau. En effet, des centaines de nids de vampires ont été repérés dans les environs et commencent à décimer la population. Mais si la concentration de vampires est si forte à cet endroit, c’est que Valek, le grand maître des vampires, a commencé une mission d’ampleur non négligeable et ne compte pas laisser une bande de petits rigolos mettre un terme à ses projets. Dans ce film, les femmes ont bien des formes mais peu de cervelles. Celle de peu de vertu que Jack et son équipe ont sauvée d’un massacre de vampires est traînée comme un sac uniquement parce qu’un membre a un faible pour elle. Mis à part l’aspect grandement misogyne du film, Vampires est un film d’action à voir pour passer un bon moment sans prise de tête.

Entretien avec un vampire

De retour au romantisme séduisant des vampires avec Entretien avec un vampire, réalisé en 1994 par Neil Jordan. Adapté du premier tome des chroniques des vampires écrites par Anne Rice, le film suit l’entretien d’un journaliste avec Louis, un homme romantique et naïf qui lui raconte sa vie. Entretien avec un vampire, c’est avant tout l’histoire de deux vampires que tout oppose : Louis et Lestat. Ce dernier aime jouir des plaisirs de sa condition et mène une vie de débauche qui le conduira à transformer Louis en vampire. Celui-ci, malgré sa transformation, reste profondément humain, refuse de faire du mal à autrui et de s’alimenter. Leur relation conflictuelle poussera Lestat à faire don de l’immortalité à une jeune enfant, Claudia, afin de forcer Louis à rester à ses côtés. Dans Entretien avec un vampire, c’est le développement des personnages qui prime. Ils évoluent dans une atmosphère parfaitement adaptée faisant de ce film un chef-d’oeuvre au même titre que le Dracula de Coppola. La suite des romans comporte plus d’une dizaine des romans, chacun centré sur un vampire en particulier, tissant les relations entre les divers personnages et creusant davantage les origines des vampires. L’auteur nous offre une palette riche et variée de vampires passionnants et extrêmement différents. Le milieu du cinéma ne s’est pourtant concentré que sur Lestat le séducteur, personnage principal du film La reine des damnés, adapté du troisième roman des chroniques des vampires. Adaptation réussie en ce qu’elle respecte tant au niveau du contenu que de la mise en scène le caractère de Lestat, il est pourtant dommage que les autres vampires n’aient pas eux aussi droit au grand écran. Ils sont pourtant tous aussi développés et intéressants, donnant lieu à de véritables bijoux de la littérature, notamment le très marquant sixième tome Armand le vampire. Avec le projet annoncé par Anne Rice de création d’une série sur les chroniques des vampires, on ne peut qu’espérer que ces oublis seront très vite réparés !

30 Jours de Nuit

Réalisé en 2007 par David Slade, 30 jours de nuit est un film d’horreur tout particulièrement réussi. Lorsque l’hiver arrive dans la ville de Barrow, isolée en Alaska, les habitants se préparent comme chaque année à passer trente jours sans soleil. Stella était censée rentrer chez elle avec le dernier avion prévu avant l’hiver, mais le rate à cause d’un accident de voiture et se retrouve bloquée en ville avec son ex petit-ami et shérif de la ville Eden. Des attaques commencent à avoir lieu en ville, dont les auteurs sont vite identifiés comme étant des vampires. Piégés pour trente jours par la neige au milieu de vampires sanguinaires, les habitants vont devoir s’organiser pour tenir jusqu’au retour du soleil. Mêlant brillamment horreur, amour et survie, 30 jours de nuit contient des vampires fascinants et des habitants attachants, rendant difficile pour le spectateur de choisir un camp et l’accrochant à son siège tout du long. 

Mords-moi sans hésitation

Et pour finir, une touche d’humour ! Parce qu’un film moyen peut donner des parodies géniales (comme l’a prouvé également 50 nuances de black), Twilight a accouché de Mords-moi sans hésitation, réalisé en 2010 par Jason Friedberg et Aaron Seltzer. Mords-moi sans hésitation, comme Twilight aurait dû conserver son nom d’origine rien que pour le jeu de mots : Vampires suck. Parodie pleine d’un humour accessible à la fois à ceux qui connaissent le roman ou le film d’origine et à ceux qui n’en ont jamais entendu parler, Mords-moi sans hésitation est un film délirant devant lequel on passe un excellent moment et dont le final est suffisamment épique pour mettre le spectateur de bonne humeur un bon moment. Le film se permet même de réparer des erreurs commises dans l’adaptation du roman, pour le plus grand plaisir des fans du livre déçus du film niais qui en a été tiré. Quant aux amoureux du film, ils ne sauraient être déçus par cette parodie, capable de mettre tout le monde d’accord !

Mythe malléable à loisir, les vampires ouvrent la porte à de nombreuses interprétations et peuvent donner lieu aux films les plus sanglants comme aux plus romantiques selon la sensibilité de leurs créateurs. Quoi qu’il en soit, ils donnent naissance à des œuvres tellement diverses qu’il y en a pour tous les goûts, contrairement au mythe que nous verrons demain…