Critiques d’Une vie, Wish – Asha et la bonne étoile et La Fiancée du poète

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Une vie – « Celui qui sauve une vie, sauve le monde »

Le cheminement médiatique d’un homme ayant secouru 669 enfants Juifs à l’aube de la Seconde Guerre mondiale.

On pourrait reprocher une excessive sobriété dans la réalisation qui est similaire à celle dont fait preuve Nicholas Winton, mais ce n’est nullement un souci, car c’est un métrage qui se base essentiellement sur l’émotion et démontre l’abnégation dont est capable un être humain ; rassurant et ad hoc en ces temps-ci. Anthony Hopkins, comme à son habitude, offre une prestation puissante et saisissante.

(SPOILER : ) Longtemps occultée par sa discrétion, l’envergure de son héroïsme est révélée lors d’un programme télévisé sur la BBC. Un paradigme de scène poignante est celle où on constate que les mistons auxquels il a porté assistance sont à l’enregistrement de l’émission au cours de laquelle on endure un torrent incontrôlablement lacrymogène, d’autant plus attendrissant que d’authentiques survivants interprètent leurs propres rôles. L’aridité de vos yeux sera mise à mal.
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Wish – Asha et la bonne étoile – « Faut que j’arrête de parler aux animaux »

Le roi Magnifico exauce sporadiquement le vœu d’un de ses sujets.

Même si je comprends que truffer l’œuvre d’auto-références plus ou moins sagaces, c’est pour commémorer son siècle d’existence, mais les célèbres studios feraient mieux d’étoffer leur scénario. Le récit ne sait quoi faire à l’instar du lieu de l’action qu’il situe timidement en Méditerranée sans aucun renseignement supplémentaire qui ne risquerait pas d’ulcérer qui que ce soit. Heureusement qu’il y a le caprin à la voix de crooneur qui amène de l’éclat pour sauver un peu du naufrage complet. Néanmoins, le wokisme de Disney est assez feutré pour une fois hormis la couleur de l’héroïne (ce qui n’est pas un inconvénient, évidemment) et on peut voir comment un gouvernant affable bascule dans le despotisme.
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La Fiancée du poète – « It’s my room quand j’étais jeune »

En détresse pécuniaire, Mireille décide de louer ses chambres.

Yolande Moreau, à la dégaine d’ours hirsute, est foncièrement cocasse ; il lui suffit de dire une phrase qui n’a rien de drôle telle « tu veux de la confiture de framboises ? » pour que je me boyaute. Ce qui se fait journellement est tellement prosaïque, la réalisatrice rend tout cela grisant. Un métrage dans lequel les papillons noirs se mêlent exquisément à l’extravagance des plus farfelues. Les personnages sont foutraques et attachants.