Critiques des films qui ont prefiguré le Monsterverse (King Kong) (2/2)

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King Kong (1933) – « La huitième merveille du monde »

Un metteur en scène désire tourner un film sur l’île du crâne mais il découvre un endroit peuplé d’animaux préhistoriques et d’un gorille gigantesque.

Bouffi de sagacité, le scénario possède une inspiration littéraire provenant de La Belle et la Bête qui affirme qu’une femme est capable d’aimer quiconque par-delà son apparence physique (et son espèce), car elle tente contre tous les périls de sauver son copain simien. La lascivité de l’interprète Fay Wray est d’autant plus forte lorsque sa tenue est déchirée. À la fin, le singe annihile tous les archétypes de la civilisation occidentale par exemple les avions ou l’Empire State Building et ce sera ceux-ci qui exécuteront le macaque avec la nouvelle faculté à flotter de l’homme.
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King Kong s’est échappé – « Vous voleriez les chutes du Niagara pour avoir un simple verre d’eau »

Le Dr. Hu conçoit un robot inspiré de King Kong, mais il aura besoin du vrai.

Le métrage regorge d’idées oiseuses, par exemple l’automate à l’effigie de Kong ou encore l’histoire d’espionnage entre asiatiques et américains. Le réalisateur est le même que Godzilla et on peut dire qu’ils ne partagent pas une richesse thématique semblable. Les filles sont jolies (on est d’accord, c’est anecdotique, mais il est tellement plus agréable de visionner un film foireux avec des belles dames).
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King Kong (1976) – « Foutu singe macho »

L’entreprise Petrox envoie une équipe chercher un gisement sur l’île du Crâne. Elle se frotte aux autochtones qui offrent en sacrifice Dwan à leur dieu, un gorille titanesque.

C’est l’aspect fleur bleue qui prime dans ce métrage ; s’il était délicieusement équivoque dans l’original, il devient des plus troublants, voire risible par exemple lorsque le primate et l’héroïne échangent des propos naïvement romantiques tels « Ça ne pourra jamais marcher entre nous » ou bien quand il la caresse lascivement et tente même de la dénuder. Les yeux du macaque sont tendrement expansifs. Un paradigme cinématographique du pouvoir destructeur de l’homme.
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King Kong : Roi de l’Atlantide (2005) – « Il n’est pas notre roi »

Une redoutable reine souhaite régner avec King Kong sur l’Atlantide.

Le récit est une pure divagation fantastico-science-fictionnelle, rien que le gloubi-boulga infâme du résumé aurait dû me dissuader de visionner cet étron. Les dialogues sont lamentables même s’ils ont, parfois, le mérite d’être involontairement cocasses. Je ne sais pas quelle scène serait le pompon entre celle qui voit exploser une souche se heurtant à des flèches ou celle montrant le gorille dévoyé se fait habiller par des lucioles stylistes. De plus, les doubleurs chantent faux.
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King Kong (2005) – « I’m sitting on top of the world »

Ann se fait engager par un metteur en scène grandiloquent pour tourner un film sur une île sibylline.

Le métrage puise pleinement dans l’original en intégrant l’intrigue relative au cinéma et en lui donnant de l’épaisseur et en reprenant l’idée des animaux préhistoriques ; évidemment la possibilité pour Peter Jackson de mettre davantage d’effets spéciaux était une occasion à saisir. Le réalisateur a eu l’audace fructueuse de doubler la durée de son modèle. Ces trois heures ne furent nullement intolérables car on est captivé par ce fricotage interespèce. Le succès majeur de l’œuvre provient sans nul doute de ce macaque gargantuesque qui se meut et respire avec une aisance stupéfiante. Si vous subodorez que vous ne serez aucunement ému par un agrégat de pixels, voici une excellente démonstration que vous auriez tort. Naomi Watts honore ses deux prédécesseresses dans le rôle en terme de vénusté. Néanmoins, l’amourette entre l’actrice et le scénariste encombre quelque peu le récit et elle nous détourne de la relation véritablement intéressante.