Aujourd’hui, mercredi 19 octobre, sort Les Trolls, la première collaboration complète entre Mike Michell et Walt Dohrn, vétérans de l’univers de l’animation, notamment dans les univers de Bob l’éponge et Shrek.
Si l’on abandonne totalement l’univers aquatique, ce n’est que pour mieux nous rapprocher du marécage et de l’univers des ogres. Des ogres gigantesques, appelés Bergen, qui trouvent uniquement le bonheur dans la consommation, non pas de chocolats, glaces à la vanille et de pâtes bolognaise comme nous, mais de Trolls. C’est-à-dire de petits êtres colorés qui, lorsqu’ils sont dévorés, transmettent leur joie de vivre à leurs immenses prédateurs. Toutefois, les trolls réussissent à s’échapper et s’installent loin dans la forêt pour cesser d’être des proies et savourer leur bonheur. Enfin presque … car la menace rode toujours.
« Les Trolls » : Un film d’animation qui reprend les classiques
L’ossature de ce film d’aventure est assez basique, mais toujours aussi efficace. Tout va bien dans le meilleur des mondes, jusqu’à ce qu’un malheureux événement survienne. Dès lors, les deux protagonistes Trolls, la Princesse Poppy, interprétée par Anna Kendrick en VO et Louana en VF, et Banche, interprété par Justin Timberlake en VO et M. Pokora en VF, doivent partir pour résoudre ce problème.
Aucun personnage ne pourrait être plus antagoniste que ces deux-là : elle joyeuse, insouciante, naïve et rose, lui grincheux, parano et sans aucune couleur fluo, pourtant propre aux Trolls. Un duo qui va plus loin que les agents des Men in Black J et K (respectivement : Will Smith et Tommy Lee Jones), en défendant, littéralement, deux visions toutes aussi antagonistes que leurs mines pouvaient le laisser prévoir.
D’un côté un optimisme à toute épreuve, où tout peut être réglé par la gentillesse, la politesse et des cupcakes. De l’autre un cynisme et pessimisme, à en faire perdre leur couleur rose aux fraises tagada , où l’insouciance et le chant sont les premiers des maux et la prévention sécuritaire, une philosophie de vie. En somme, une très belle rencontre entre la forme et le fond.
Cette opposition n’aura de cesse d’être utilisée à des fins humoristiques, tantôt usuelle, tantôt originale, qui au final, plairont aussi bien aux enfants, qu’aux plus grands.
Cependant, les deux aventuriers devront dissiper leurs divergences d’opinion, s’ils veulent mener à bien leur mission et ne jamais céder face aux dangers qui les guettent.
« Les Trolls » : un film qui se veut branché et énergique
Ce qui donne au film toute son originalité et tout son charme c’est le choix du dessin et de la musique. Non pas que ces dessins soient les plus techniques, ou que la musique soit rare dans les films d’animation, bien au contraire, ils en regorgent, voire ils en débordent.
Toutefois, c’est cette fantaisie enfantine, avec ces personnages de trolls basés sur les figurines d’antan, aux cheveux multicolores et avec lesquels ils peuvent tout faire, ces personnages de Bergen, aux antipodes de la délicatesse, tous plus hideux les uns que les autres, qui nous fait décrocher des sourires, furtifs ou marqués, et rire aux éclats, d’un rire qui nous rend nostalgique de nos émerveillements passés.
Une enfance de couleurs, contrebalancée par sa musique, qui permet également aux non-enfants de s’intégrer à cet univers arc-en-ciel, notamment par la présence de standards, tels que The sound of silence de Simon et Garfunkel :
De plus, la musique pop (signée notamment par Justin Timberlake et Gwen Stephanie) apporte aux propos classiques, un éclairage plus actuel, et nous transmet l’esprit « Troll » : une vision particulière de la vie à base de danse, chant et de câlins … si, si je vous assure …
Ce film d’animation drôle et déjanté est un bon moyen d’oublier les soucis du quotidien, par ce temps maussade, bien décidé à rester. Alors pour en prendre plein la vue, le temps d’une parenthèse colorée, mettez la musique à fond et laissez vous guider par les vibrations !!
La bande annonce avec les commentaires de Louane et Matt Pokora :
Et en bonus : un live avec Anna Kendrick et Justin Timberlake :