Les mini-critiques de Trilaw : « Rien à foutre », « Les promesses », « En roue libre »

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En roue libre « Je vais à un congrès à Limoges d’électrosensibles ». Une actrice acharnée du cinéma populaire et un acteur découvert dans le film « Illusions perdues » auréolé du César du meilleur film nous offrent un couple tragi-comique.

En grattant un peu le vernis de la comédie, En roue libre n’est pas du tout drôle surtout pendant la séquence pathétique de la psychanalyse quelque peu forcée. Effectivement, on a droit à une Marina Foïs plus que convaincante en femme au bord de la crise de nerfs et Benjamin Voisin qui est plus pertinent dans ce registre que dans celui d’Illusions perdues ; tous deux forment un duo aussi improbable qu’impeccable. Deux âmes errantes qui sont hantées par la mort de l’un de leur proche vont se rencontrer.

Rien à foutre « Je te demande juste de faire ton travail »

Une hymne bien actuelle à l’isolement. Ce n’est pas uniquement son rôle qu’Adèle Exarchopoulos interprète mais de toute une descendance enamourée d’émancipation et reculant devant le privé. Emmanuel Marre et Julie Lecoustre délivrent aux confins du pragmatisme plus approprié qu’il dépasse le banal geste accusateur pour épingler les dimensions paires : attraction et violence, désordre et bénéfice, asservissement et aplomb. Néanmoins, l’aspect morne, l’insipidité et la répétitivité du quotidien d’une jeune hôtesse de l’air se confond parfois à de l’ennui avéré.

 

Les promesses « Je n’ai pas chié dans ta baignoire, putain »

Un thriller politique aussi acceptable qu’agréable sur les louvoiements de la convoitise opposée à la fidélité envers ses électeurs, la couardise, l’audace du choix de l’altruisme épaulée par une Isabelle Huppert éloquente. Le film bannit le concept manichéen de « c’est que des corrompus » pour esquisser une protagoniste pas facilement déchiffrable forcée de composer entre félicité et avidité. Néanmoins, le suspense qui advient est quelque peu mollasson.