Les extraterrestres se multiplient dans Wild’s End

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Dans le deuxième tome de Wild’s End, le scénariste Dan Abnett et le dessinateur I.N.J. Culbard décrivent l’invasion du Royaume-Uni par des lampes extraterrestres ravageuses. Étrange ? Suivez l’armée pour en savoir plus.

Wild’s End de retour dans les années 30

Ce deuxième tome commence quinze jours après le premier. Le quatuor de personnages principaux a réussi à atteindre la ville voisine et ils en ont plein les pattes ! En effet, Wild’s End est non seulement une bd de science-fiction mais aussi un récit animalier se déroulant en Angleterre dans les années 30. On ne peut pas faire plus dépaysant ! Prévenue du danger alien, l’armée s’est emparé de la situation…. en emprisonnant les quatre héros et héroïne. Devenue paranoïaque, des généraux craignent que les extraterrestres se déguisent en hommes. C’est logique mais les héros acceptent très mal leur enfermement. Pour le lecteur, cette réclusion permet de découvrir le passé de chacun. On comprend pourquoi Slipaway est si triste. De plus, pour agir avec plus de liberté, le village voisin est en confinement. Par les costumes et l’ambiance de film d’action à la cool, on pense au premier Le village des damnés de Wolf Rilla, sorti en 1960. Il ne s’agit donc plus de suivre un groupe de fuyards mais toute une troupe se préparant à agir. La seule question est comment ? L’armée veut garder le secret pour éviter la panique alors que les civils veulent prévenir la population pour être assez nombreux pour agir.

Animaux vs Aliens

Dans cette suite, on voit moins d’extraterrestres car le scénariste Dan Abnett préfère s’intéresser aux animaux et à leurs divisions. L’action s’accélère ici et la lecture est prenante mais comme un bon roman policier anglais, la violence reste le plus souvent discrète. Un des personnages principaux va hélas disparaître mais son sacrifice est très émouvant. Wild’s End est parfait pour les plus jeunes surtout que le dessin d’I.N.J. Culbard peut se rapprocher des cartoons animaliers Disney.

Les nouveaux personnages de Wild's End

On est parfois dérouté comme l’apparition dans un train de deux auteurs de fictions scientifiques (l’ancêtre de la science-fiction). Un maître reconnu du genre se retrouve dans le même wagon qu’un auteur à la mode. L’ancien reproche avec arrogance le manque de rigueur scientifique du plus jeune. Pensant aller à une conférence, ces auteurs de fiction ont en fait été engagés comme experts par une armée dépassée par cette menace nouvelle. Ce duo fonctionne très bien. Autant le jeune est naïf et se révèle de plus en plus insupportable, autant le plus âgé est intelligent et arrogant. Wild’s End rassemble d’ailleurs beaucoup d’écrivains car Mlle Peardew la chatte du premier tome. Le lecteur comprendra plus tard que cette concentration n’est pas un hasard…

Deux livres en un

Chaque chapitre de comics inclut en bonus des textes écrits par un des personnages qui enrichissent grandement l’histoire. De plus, si les jeunes lecteurs se contenteront du comics les plus âgés profiteront du texte qui complète et enrichit le récit de base. Dans des notes semblant sortir du cerveau de Sherlock Holmes, un journaliste comprend de la menace mais permet aussi de lecteur de faire la liaison entre les deux tomes. Ces documents sont très divers. On y trouve le rapport d’un garde, les premiers chapitres d’un roman et surtout la lettre émouvante d’une officière qui dévoile son admiration (son amour ?) pour Peardew

Avec Wild’s End, les éditions Kinaye prouvent qu’ils sont une excellente maison d’édition young adult. Ce récit animalier confronte des personnages drôles et parfois profonds à une invasion d’autant plus prenante que la fin de ce tome est assez perturbante.

Si cette chronique vous a intrigué, vous pouvez lire les textes sur Snapdragon et Pilu des bois du même éditeur.