Suicide Squad : on décortique le nouveau trailer.

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Sorti hier dans la nuit outre-Atlantique, la nouvelle-bande annonce de Suicide Squad: riposte vengeresse de DC Comics adressé à son éternel concurrent Marvel, a rendu malade la rédaction. Montage endiablé et rythme trépidant faisant la part belle au cool, le tout mâtiné de Bohemian Rhapsody en bande-son, autant dire qu’on est maintenant sur d’une chose : il nous tarde d’être au 3 Aout prochain pour découvrir cette escouade de vilains frappadingues dirigée par Jared « Joker » Leto. Pour patienter, on a tenté de décrypter ce trailer, et force est de constater qu’outre son but de vendre le long-métrage, ces quelques images se révèlent éminemment plus riche qu’on voudrait le penser. Analyse. 

Le film donnera à voir la « naissance » d’Harley Quinn.

Dans la mythologie Batman, le personnage campé à l’écran par la belle Margot Robbie (Le Loup de Wall Street, The Big Short) n’a pas toujours été cette beauté vénéneuse complètement frappée, éperdument amoureuse du Joker. Avant de sombrer dans les affres de la folie, la jeune femme était en effet une psychiatre embauchée à l’asile d’Arkham (haut-lieu de la mythologie esquissée par Bob Kane qui regroupe tous les méchants ou presque arrêtés par le Chevalier Noir), traitant avec les prisonniers en voie de réhabilitation. Elle amorcera sa mue vers le coté dérangé, au moment ou elle devra réhabiliter le Joker, duquel elle tombera amoureux, ce qui la forcera (de trop nombreuses fois) à faire évader la némésis du Batman, quitte à finir elle aussi incarcérée dans l’asile. Pour autant, il semblerait que le film se fasse le portrait de cette mue puisque une image laisse peu de place au doute : on y voit le Joker enlaçant sa belle dans ce qui ressemble à s’y méprendre à cet agent chimique ayant fait perdre la raison et donné son look bariolé au Joker dans le Batman de Tim Burton. Jugez un peu :

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Jared Leto EST le Joker.

A n’en point douter première cause d’intérêt porté au film, outre son penchant avéré pour le Mal (une première pour un film de super-héros), la prestation de Jared Leto (Mr Nobody, Dallas Buyers Club) en Joker. Devant endosser un costume qui fut porté avant lui par l’inusable Jack Nicholson et feu Heath Ledger, la pression est totale pour l’acteur américain, grand adepte des transformations physiques. Et ces quelques images ne démentent pas les nombreux bruits de couloirs entendus au cours de la production qui faisaient état d’un Jared Leto « possédé » par le rôle et terriblement effrayant. Fortement aidé par une direction artistique faisant la part belle à la dimension visuelle du personnage (on le voit alterner un smoking et sa veste mauve désormais typique), on commence à penser que Leto pourrait bien éclipser les anciens interprètes du personnage, quitte à surprendre, qui plus est pour un personnage déjà âgé de plus de 80 ans.

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Le Joker en smoking. Un mariage à prévoir avec Harley Quinn ?
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Jared Leto avec sa veste mauve : l’armure du Joker ?

L’identité du méchant reste un mystère

A contrario des productions Marvel, qui se font un malin plaisir à dévoiler tous les secrets de leurs longs-métrages en avance, les studios DC Comics misent eux sur le mystère. Et cela sied bien leur films, puisque ignorer jusqu’à l’histoire d’un film 7 mois avant sa sortie officielle, ça relève du miracle. A la manière du récent Star Wars : Le Réveil de la Force qui avait su, garder le secret sur l’intrigue et l’implication des différents personnages jusqu’au bout, Suicide Squad n’offre de fait rien à se mettre en bouche pour tenter de comprendre l’intrigue et notamment le rôle de la némésis que ce ramassis de criminels devront mettre en cage. Pour autant, de nombreuses rumeurs viennent accréditer l’hypothèse qui veuille que ça soit le Joker le grand méchant. Sa présence à chaque fois isolée des autres membres du groupe, et son utilisation fréquente d’armes laissent à penser que le groupe se battra contre ce gros malade de Leto. Mais rien ne pourra permettre de confirmer ou infirmer ces dires, puisque il se murmure aussi que l’Enchanteresse, incarnée par Cara Delevingne, soit en fait menace à abattre. Toutefois, une place est aussi réservée par la menace Alien. Outre la figure d’un être capable d’arrêter le métro, de nombreux décors ressemblent aux dégâts occasionnés par les Mimics d’Edge of Tomorrow de Doug Liman ce qui laisse à penser que les bad-guy se frotteront aux extra-terrestres dans ce film.

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Tiendrait-on là le grand méchant du film ?

Le film sera un intarissable vivier de taré.

Harley Quinn qui boit son café dans sa cellule et laisse supposer sa schizophrénie, Captain Boomerang (Jay Courtney) qui beugle telle une vache folle devant une caméra et qui boit une cannette au milieu d’un champ de bataille, et Jared Leto qui étale sa fascination pour les lames et les voitures de luxe ; autant dire que David Ayer a réuni devant sa caméra une belle brochette de taré dépressifs et violents. On reste curieux de voir comment la classification PG-13 affectera le film, car outre les excès de langages, on est en droit de s’attendre à de la violence bien sale et bien tordue.

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