The end of the f**king world : Critique d’une série déjà culte

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Diffusée sur Netflix depuis le 5 janvier dernier, The End of the F**king World s’est montrée très discret. Initialement parue sur la chaîne anglaise Channel 4 en octobre 2017, Netflix s’est permis de diffuser ce bijou à l’international. Retour sur l’une des premières réussites de l’année dans l’univers des séries.

Ne pas se fier aux apparences

James a 17 ans et il se croit psychopathe. Il a déjà tué plusieurs animaux mais cherche maintenant quelque chose de plus gros. C’est  sa seule raison de continuer à aller à l’école, repérer sa prochaine victime. Sans prévenir qui que ce soit, c’est alors qu’Alyssa déboule dans sa vie pour secouer comme il se doit le peu de choses qu’il s’y passe. Alyssa, qui se voit comme rebelle, en a définitivement marre de son entourage. C’est donc sur un coup de tête que le duo fraîchement présenté décide de voler la voiture du père de James et de quitter la ville qui leur sert de foyer. C’est sur cette base qu’est présentée la série, et c’est heureusement la partie uniquement visible de l’iceberg. On croyait qu’il y avait un âge requis pour jouer Bonnie and Clyde, mais Alyssa et James nous démontrent trop simplement le contraire. Sortant des codes de séries teenage où les ados ne sont montrés que comme des victimes puis comme des survivants, The end of the fucking world décide paradoxalement de montrer qu’en tant qu’ado, on peut faire n’importe quoi.

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Une série grunge

Avec toutes les séries qui déboulent chaque année, on se retrouve souvent face à des ados de notre génération. Téléphone à la main, casque ou écouteurs sur les oreilles, ils sont codifiés pour être extraordinaires malgré eux et se ressemblent presque tous dans leur fonctionnement. C’est un tout autre parti que décide de prendre The End of the F**king World. Pas de téléphone, pas de télé, rien de tout ce qui peut nous relier à quelque chose de moderne. Même la musique et les voitures nous font revenir 10 ans en arrière. Et on aime ça. On apprend beaucoup plus facilement à s’attacher à ses personnages qui sont aussi francs l’un que l’autre par leur voix off qui se parlent indirectement et qui ne réfléchissent pas vraiment avant d’agir. L’univers de Tarantino dans les années 90 se fait largement sentir, et de telles références ne peuvent que faire plaisir.

 

En clair, The End of the f**king World est une série à ne surtout pas rater. Le format 8 fois 20 minutes donnent un long film de 2 heures 30 qui se regarde d’une traite sans qu’on ait le temps de voir le temps passer. Nous avons appris il y a quelques jours que la série aurait droit à une seconde saison (pour notre plus grand plaisir)

Bande annonce The End of the F**king World :