Alors que le film reboot Power Rangers est prévu pour le 24 mars 2017 aux Etats-Unis et le 5 avril 2017 en France, partons à la découverte de la série qui a inspiré ce film…
La série Power Rangers a été créée par Haim Saban en 1993. Il s’est pour cela inspiré du Japon, qui diffuse depuis 40 ans une franchise à succès appelée sentaï, séries télévisées pour enfants. On retrouve dans ces séries un code assez strict, un groupe de héros, cinq en général, en costumes colorés qui luttent contre les forces du mal pour sauver la Terre. Ils sont en général dotés de pouvoirs surhumains, individuellement ou collectivement.
Haim Saban, homme d’affaire et producteur, a eu l’idée en 1993 d’adapter cette franchise sur le territoire américain car ces séries sont très peu exportées, à l’exception de quelques-unes célèbres, comme Bioman (en 1985 sur Canal+ puis dans le Club Dorothée à partir de 1987 sur TF1). Dorothée, l’animatrice pour enfants, proposa plusieurs sentaïs doublés en français dans ses émissions jusqu’au début des années 90. Pour cela, Haim Saban racheta les droits des séries japonaises (costumes, etc.) et créa une adaptation américaine, Mighty Morphin Power Rangers, dont la diffusion commença en 1993 aux Etats-Unis. Son idée : se servir du matériel de base japonais et tourner des scènes originales afin de rendre le tout accessible au public américain. Cette version, qui modifie l’histoire de la version originale, fût assez décriée à l’époque car elle empêchait les vrais fans de sentaï de profiter des versions originales. La force d’Haim Saban est de proposer une gamme de produits dérivés (figurines, robots…) en partenariat avec Bandaï, qui cartonne au niveau des ventes et accompagne chaque série.
Malgré ces polémiques, Power Rangers fut un véritable succès d’audience sur la FOX, chaîne qui diffusait la série dans son bloc jeunesse.
Au bout de 3 saisons, 145 épisodes et un film en 1995, les producteurs ont commencé à adapter chaque année un nouveau sentaï, en conservant parfois le casting de la saison d’avant. Il y a une cohérence d’histoire jusqu’à la sixième saison, Power Rangers : In Space, qui voit la mort et la défaite de tous les méchants apparus depuis le début. Ensuite chaque série est indépendante de la précédente, à l’exception de cross-overs (un par saison en général), qui font rencontrer les héros de la série en cours avec ceux de la saison d’avant, même si ce procédé n’est pas automatique.
En 2001, Walt Disney Company rachète les droits sur la franchise Power Rangers et tous les produits dérivés. Disney décide de poursuivre la production et lance sa première saison, qui correspond à la onzième de la franchise, Power Rangers : Ninja Storm. Le tournage est délocalisé en Nouvelle Zélande pour des questions d’argent. La force de Disney réside dans son aspect commercial, et outre une nouvelle ligne de produits dérivés, elle rediffuse sur ses chaînes (Jetix, ABC Kids, Toon Disney), les dix premières saisons avec succès. Bandaï perd la licence et n’ a plus l’exclusivité des jouets. Disney produit 7 saisons au total.
Le futur film Power Rangers de 2017 se basera sur la toute première série adaptée par Haim Saban, Mighty Morphin Power Rangers, diffusée entre 1993 et 1994, et mettant en scène 5 adolescents, Jason (Austin St John), Zack (Walter Jones), Trini (Thuy Trang), Kimberly (Amy Jo Johnson) et Billy (David Yost), qui, après leur rencontre avec Zordon (David Fielding) et l’assistant Alpha 5, leur donnent des pouvoirs liés aux dinosaures, afin de combattre les forces du mal menées par Rita Repulsa (Machiko Soga) qui veut détruire la Terre.
On espère retrouver dans ce film tous les ingrédients qui font l’esprit Power Rangers, à savoir des histoires simples, de l’humour, de l’action, tout simplement un bon moment.
Au vu de la première bande-annonce diffusée durant le New-York Comic Con, cela semble-être le cas !
Que l’on aime ou que l’on déteste (mais qui peut se targuer de n’avoir jamais regardé ?), Power Rangers reste un pan de la culture américaine. Il existe des conventions spéciales et les acteurs et les personnages sont aujourd’hui des icônes pour les anciens enfants devenus grands…
Pour compléter cet article, nous vous invitons à consulter une page du Monde, qui retrace le parcours des sentaïs et de la franchise américaine, ainsi qu’une page des Inrocks, qui n’ont pas perdu leur âme d’enfant.