Les Aventuriers de l’arche perdue – « L’archéologie est notre religion »
Indiana Jones et son ancienne fiancée recherchent l’Arche qui aurait contenu le Décalogue. Mais l’empressement est de mise car les nazis sont également sur le coup.
Le film étrenne et innove en réalisant l’un des premiers films d’aventure de cet acabit. C’est le couronnement ultime de la grande coutume hollywoodienne du divertissement. Pourtant, le scénario se contente d’être terriblement plat malgré des péripéties apoplectiques mais heureusement ils ont itéré l’expérience avec le personnage, ce qui nous donnera les supérieurs deuxième et troisième volets. De plus, il y a des longueurs trop conséquentes et un manque flagrant de vitalité dans les combats. Bref, la franchise ne m’a pour l’instant pas encore donné l’envie de devenir un éminent archéologue.
Indiana Jones et le Temple maudit – « Cervelle de singe en sorbet »
Suite à des négociations mouvementées à Shanghai, Indiana Jones, une chanteuse et un miston chinois nommé Demi-Lune se retrouvent dans un village dont une pierre magique a été volée et les enfants ont été ravis.
Tout dans ce film est sensationnel comme par exemple la scène liminaire avec les pourparlers houleux, celle où ils assolissent en canot de sauvetage avec l’avion s’écrasant sur un monticule en arrière-plan ou encore le professeur rattrapant in extremis son galurin avant qu’une pierre s’affaisse et n’obstrue définitivement la voie. Les péripéties sont toujours aussi nombreuses mais davantage ambitieuses que dans Les aventuriers de l’Arche perdue. Toute la causticité de son jeune assistant est prouvée par la réplique « Peut-être il aime les vieilles ». Les détracteurs de cet opus le jugent excessivement sinistre et violent mais j’estime que cette particularité fait son charme. Le sympathique divertissement qui n’avait basiquement nul autre intérêt que récréer se mue graduellement en chef-d’œuvre.
Indiana Jones et la Dernière Croisade – « Le Graal ne devait pas être en or. C’était la coupe d’un charpentier »
Indiana Jones se lance dans la quête du Graal, accompagné de son père. Il devra affronter, une fois de plus, les nazis.
Ce qui égaye d’emblée, ce serait la bigarrure des deux protagonistes : l’un expert pépère en archéologie et l’autre aventurier intrépide. Sean Connery amène de la truculence à l’œuvre dans le rôle de Henry Jones Sr. Les dialogues sont drôles et émotionnants car l’humour y est très efficace. Le dépaysement est total entre Europe et Moyen-Orient et les courses-poursuites sont pléthoriques où les différents moyens de locomotion sont utilisés avec une certaine exhaustivité (moto, bateau ou encore dirigeable).
Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal – « C’était le savoir, leur trésor »
En pleine Guerre Froide, les Soviétiques recherchent ce qui pourrait être une arme : le crâne de cristal. Mais ils vont devoir frayer avec Indiana Jones.
Quel besoin avait la franchise d’aller s’empêtrer dans la science-fiction ? Surtout quand c’est uniquement pour l’ostentation, ils introduisent des extraterrestres, mais n’en font rien. Niveau divertissement, le film récolterait plutôt des lauriers, mais niveau sagacité et sens profond, vous pouvez passer votre chemin. Shia Labeouf interprète un kéké agouant comme à son habitude. Néanmoins, Harrison Ford assure toujours dans ce rôle d’insigne archéologue.
Indiana Jones et le cadran de la destinée – « Les mathématiques fonctionnent. Elles ont conquis l’espace, bientôt le temps »
Indiana Jones recherche la machine d’Anticythère qui permettrait de voyager dans le temps.
Si Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal enterrait la franchise, ce cinquième volet la profane assurément. Un film qui ne plaira ni aux aficionados ni aux néophytes tant c’est barbant. Le montage donne un résultat hiéroglyphique. Harrison Ford est toujours frétillant sans pour autant être ingambe, on le sent épargné dans ses cascades car, eh oui, il a quatre-vingt ans et il semble désormais qu’il soit grand temps de quitter tous ses personnages emblématiques.