Vivre est le récit de l’inéluctabilité de la mort. Un film qui donnera de l’espoir à tout un chacun.
Vivre – « Je n’ai pas le temps de me fâcher »
Mr. Williams souffre d’apathie existentielle et va apprendre l’échéance de sa vie. À partir de là, tout va changer : il ne va plus baguenauder à ronchonner et à se plaindre ; il commencera enfin son existence. Aller au cinéma avec une amie, jouir d’un bon restaurant, s’enrichir d’une conversation d’apparence badine et de ses relations sont quelques unes des choses qui révolutionneront sa finitude ; bref, vivre. Le métrage évite les écueils de l’abondance de pathos par exemple en ne révélant pas le funeste sort qui l’attend à son fils. Le film pose des questions inestimables : avons-nous assez vécu ? Qu’est-ce qui nous resterait à expérimenter si nous connaissions la date de notre cessation ?
Le menu – « Mais on n’est pas intelligent quand on est petit »
C’est un film de riches gloutons aux élucubrations gastronomiques pompeuses mais qui sera perturbée par un dévoilement épiphanique mais j’ai peut-être l’esprit aussi vrillé que Mark Mylod car j’avais deviné le twist dès le début. En plus, on ne voit quasiment pas les plats contrairement à la série Hannibal qui faisait rayonner ses mets, il leur manque l’aspect friand et ragoûtant. Même si je comprends l’intention qui est de dénoncer l’embourgeoisement culinaire. Côté acting, Ralph Fiennes en chef judicieusement toqué est phénoménal.
Revoir Paris – « J’ai vu la tête du tueur, il avait une gueule d’ange »
Revoir Paris est un titre sous la forme d’une promesse de résilience et de reconstruction. C’est le début d’une réappropriation cathartique de la ville de Paris. Virginie Efira, sobre et étonnante, contourne la surenchère. Le film évoque la cité au lendemain des attentats du 13 novembre où on se réveille affolé de ne plus la reconnaître. Ce n’est nullement le point de vue des assassins ou de l’enquêteur mais d’une victime lambda, ce qui rajoute un aspect dramatique.