Le grand final de We Only Find Them When They’re Dead

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La saga cosmique d’Al Ewing et Simone Di Meo arrive à son terme dans un final éblouissant. Découvrez ce que deviennent les dieux quand ils meurent dans le tome trois de We Only Find Them When They’re Dead.

Des personnage au milieu du vide spatial

Les nouveaux personnages de We Only Find Them When They’re Dead
Les nouveaux personnages de We Only Find Them When They’re Dead

Chaque tome de We Only Find Them When They’re Dead est très perturbant. En effet, le scénariste Al Ewing ne reprend jamais directement les péripéties précédentes. Depuis plusieurs décennies, des géants morts apparaissent aux confins d’un empire spatial. Ils seraient des dieux arrivant du paradis. On pensait suivre ce capitaine cherchant l’origine des dieux mais les deux tomes suivants mettent au premier plan, son copilote et amant, Jason Hauer, ainsi que de nouveaux personnages. Dans ce troisième tome de We Only Find Them When They’re Dead, on ne sait pas ce que devient le voyage du géant Malick. Jason a 109 ans et respire grâce à un tuyaux d’oxygène. Un groupe de scientifiques le charge de former un cyborg dont l’esprit vient de Malick. Par ses souvenirs, on a des échos du devenir de Malick disparu dans la bouche d’un dieu au début de la série.

We Only Find Them When They’re Dead se métamorphose à nouveau devenant une série sur l’âme. Les malikistes recherchent leur esprit chez les dieux. Tout le monde prend Thierry-9 pour une simple réplique de Malick mais il veut exister par lui-même et cherche la vie en trouvant un dieux vivant. Cependant, son esprit est parasité par plusieurs personnalités. Chacune correspond à des personnages du tout début de la série et symbolise l’ange gardien et le mauvais génie. Par ce robot, We Only Find Them When They’re Dead retrouve donc le fil du premier tome et la logique s’affirme en lisant en continu les trois tomes. En effet, la continuité ne se fait pas dans le scénario mais elle passe par des personnages.

La fin d’une quête mystique

Le jeu sur les couleurs dans We Only Find Them When They’re Dead
Le jeu sur les couleurs dans We Only Find Them When They’re Dead

We Only Find Them When They’re Dead décrit une société post-raciale. Les chefs peuvent être d’une couleur de peau différente. La différence repose sur le rapport au divin. Il y a des athées pragmatiques, des religieux modérés avec un messie et des dieux et des religieux radicaux voyant dans le retour de Malick un signe de sa transformation en Dieu. Pour autant, We Only Find Them When They’re Dead n’est pas une série religieuse contrairement à Blue Flame. Le dirigeant religieux est certes croyant mais avide de pouvoir. Il utilise des proches de Malick pour diffuser sa religion. Des dieux apparaissent mais ils sont morts. Al Ewing présente une religion aux multiples branches comme le monothéisme actuel. La naissance de la religion et ces différences de perception sur les géants ont provoqué une division géopolitique entre les planètes internes voulant le pouvoir et l’envolée de Malick groupe religieux. Dans le tome trois, les géants ne sont plus des dieux pour les scientifiques mais une promesse de découvertes scientifiques. Pour Jason Hauer, les âmes des dieux sont devenues des disques durs.

We Only Find Them When They’re Dead perturbe également pas les incessants voyages temporels. Chaque épisodes est partagés entre l’action dans le présent et des flashbacks plus ou moins anciens pour comprendre les motivations et la psychologie des personnages. Les personnages vieillissent brusquement d’un tome à l’autre. Au contraire des dieux morts, les mortels subissent un deuil qui marque leur deuxième partie de la vie. Cependant, le dernier chapitre révèle le sens de cette construction par flashback entre présent et passé. On comprend alors que la série est aussi un propos sur le patriarcat car la quasi-totalité des victimes sont des femmes.

Se chargeant avec son assistante (et épouse) Mariasara Miotti de la couleur, le dessinateur Simone Di Meo aide à se repérer dans le temps. En effet, chaque période a une ou deux couleurs dominantes. En effet, l’autre grande qualité de We Only Find Them When They’re Dead vient du dessin. Simone Di Meo était excellent dès le tome un et ne cesse d’aller plus loin. Les cadrages sont radicaux. Le jeu sur les échelles pour montrer la grandeur des dieux est réussi.

Édité par HiComics, We Only Find Them When They’re Dead se conclut en beauté dans le troisième tome. Si le deuxième tome avait pu vous dérouter, la série prend tout son sens dans ce final. Partez donc aux frontières de la série par cette explosion fantastique du tome trois.

Retrouvez sur le site les chroniques du tome deux ainsi que Power Rangers & Tortues ninja du même dessinateur.