Critique de Holly de Stephen King

0
306

« Quand vous êtes dans un film d’horreur, vous prenez de mauvaises décisions »

Holly recherche une jeune fille tandis qu’un couple d’universitaires retraités se délecte de viande humaine.
Cher Monsieur King,
vous m’avez confronté à une bien belle aporie : élaborer une critique sur un livre dont l’histoire m’a captivé, mais dont l’idéologie m’a profondément débecté avec des propos tels « aller s’occuper d’une salle remplie de malades atteints du Covid, dont la plupart ne sont pas vaccinés » ou « Pas besoin d’être médecin pour savoir que les obèses ne font pas de vieux os  ». Vous amalgamez le Covid avec la mort noire en plus, vous tuez fictionnellement ceux qui vous déplaisent comme les trumpistes et vous fantasmez sur un monde où l’on se saluerait en mentionnant le nom de la firme pharmaceutique de son vaccin, où l’on s’inquiéterait du positionnement de son masque.
Vous êtes dépassé par un monde qui évolue trop rapidement, vous avez beau citer abondamment une kyrielle de réseaux sociaux ou Netflix, les jeunes ne sont pour vous que des accros aux jeux vidéo qui envoient des Snap de leur verge selon vos propres dires.
Néanmoins, avec ce roman, vous honorez votre titre de maître de l’horreur et on devrait ajouter du suspense, vous possédez toujours une plume subtile par exemple « Dans ce quartier où les rues sans arbres portent des noms d’arbres » et vous m’avez fait désirer découvrir Mr. Mercedes, autre bouquin dans lequel apparaît votre enquêtrice.