Critique « The Gentlemen » de Guy Ritchie : un film de gangsters à l’humour décapant

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Sorti le 5 février 2020, The Gentlemen est le nouveau film d’action du célèbre Guy Ritchie. À l’occasion de sa sortie en VOD le 28 mai, Just Focus a décidé de se faire un avis sur cette nouveauté. 

Entre gangsters violents et flegme britannique

Le film commence avec une scène sanglante qui installe le spectateur dans l’ambiance. Gangster. Anglais. Gentlemen. Le scénario est à première vue assez simple : un expatrié américain tente de vendre son empire de la marijuana très rentable à Londres, déclenchant des complots, des stratagèmes, des pots-de-vin et du chantage qui ont pour unique but de lui voler son domaine.

Première chose particulièrement remarquable : le casting met l’eau à la bouche ! Matthew McConaughey, Charlie Hunnam, Michelle Dockery, Colin Farrell, Eddie Marsan, Jeremy Strong, Hugh Grant Lyne Renee et beaucoup d’autres. Un casting qui donne vie à des personnages haut en couleurs et qui portent véritablement le film durant pas moins de 133 minutes.

Mickey est marié à Roz (Michelle Dockery, alias « Lady Mary » dans Downton Abbey) qui dirige un atelier de carrosserie automobile avec uniquement des mécaniciennes. Il aime sa femme et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il cherche à revendre son commerce illégal. Deux de ses rivaux émergent alors comme acheteurs potentiels : un milliardaire juif américain (Jeremy Strong) et un gangster chinois nommé Dry Eye (Henry Golding).

Colin Farrel dans The Gentlemen
Colin Farrel dans The Gentlemen

Des personnages haut en couleur

Notre coup de coeur ? Celui qu’on appelle « Coach » interprété par Colin Farrell, un Irlandais qui dirige un club de boxe où il entraîne des jeunes de banlieues. Il insiste continuellement sur le fait qu’il n’est pas un gangster, bien qu’il en soit un. Pour parfaire le personnage de ce gangster-gentlemen il porte pendant tout le film un jogging en tweed : on adore !

Le génie du Guy Ritchie est d’avoir introduit un narrateur pour guider l’ensemble du scénario. Ici, il s’agit d’un détective privé nommé Fletcher (Hugh Grant) qui essaie à tout prix de vendre son scénario qui s’avérera en réalité être… réel. Manteau en cuir, lunette teintée, cheveux et barbe poivre et sel. Voix grave, taquine. Mais ne vous y trompez pas, la magie de ce film réside dans l’hypothétique. Dans l’éventualité que tout ceci soit vrai.

La réplique culte de ce film ? Elle est de Michael Pearson bien sûr :

“Si vous souhaitez être le roi de la jungle, il ne suffit pas d’agir comme un roi. Vous devez être le roi. Et cela ne fait aucun doute. Parce que le doute provoque le chaos et sa propre disparition. “

Une maxime simple, très parlante et qui donnera le ton de l’ensemble de ce film. L’intelligence et la finesse de ces gentlemen sont les maître-mots. Et lorsqu’on pense trouver le roi des intelligents, on se rend compte qu’un autre est plus malin que lui.

Pour ce qui est de la bande originale, on la doit à Christopher Benstead connue pour les BO de La Belle et la Bête, Gravity ou plus récemment Aladdin. La bande originale est vraiment ce qui rythme ce film d’action, accompagnant avec brio l’humour décapant de ce casting 5 étoiles.

The Gentlemen est ce qu’on pourrait qualifier de film de gangster. Ce qui le fait se démarquer ? Une intrigue finement menée, un humour purement british et des scènes d’actions rafraîchissantes qui bénéficient d’un timing irréprochable. Verdict le 28 mai en VOD et le 10 juin en blu-ray.