Critique « Superstition » S1 (Netflix) : revisiter les mythes !

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Superstition est une série américaine sortie en 2017 sur Netflix. Ce format de 12 épisodes de 45 minutes nous propose de découvrir la famille Hastings qui chasse les infernaux depuis des générations.

La série Superstition commence avec le retour de Calvin Hastings auprès de sa famille après 16 ans d’absence. Celui-ci avait quitté sa famille dans des circonstances étranges lorsqu’il avait 18 ans. Il retrouve alors ses parents, Isaac et Bea, dans l’entreprise de pompes funèbres familliale. Calvin découvre lors de son retour qu’il a une fille prénommée Garvey. La mère de Garvey n’est autre que May, son amour d’enfance qui est à présent chef de police. Tilly, la médecin légiste qui s’occupe des corps dans les pompes funèbres complète cette équipe.

Cette famille a des problèmes comme toutes les familles normales. Seulement, ils ont des pouvoirs magiques et doivent s’en servir contre les infernaux pour protéger les humains.

Superstition est une série portée par Mario Van Peebles. Ce dernier a créé la série, y joue, réalise et co-écrit même certains épisodes. Mario interprète Isaac Hastings, le patriarche de la famille qui est le descendant des Templiers et qui est devenu immortel.

superstition 2017 Critique « Superstition » S1 (Netflix) : revisiter les mythes !

On voit tout de suite l’inspiration des séries comme Teen Wolf, Charmed et Six Feet Under. L’univers magique est assez présent dès le début. Les thématiques de la famille et du fils prodigue sont également utilisés. Les auteurs apportent cependant suffisamment de nouveautés pour que ce soit agréable à regarder.

En effet, Superstition utilise la métaphore du stress post-traumatique dans certains épisodes. Calvin est un soldat qui a souffert de la guerre. On ne sait d’ailleurs pas exactement ce qu’il lui est arrivé pendant ses 3 ans en Afghanistan. Cependant, certains passages dans certains épisodes sont équivoques.

Superstition prend des risques et grâce à eux, on avance bien dans la série. Par exemple, Isaac est tué par accident par Calvin lors du premier épisode. On découvre alors plus sur son passé et le fait qu’il soit immortel.

Effectivement, la série propose énormément d’action. Les scènes de combat sont très bien réalisées. Les chorégraphies donnent le ton aux événements et restent crédibles. L’utilisation de la lumière est très efficace. Elle est toujours belle et peut aussi apporter un plus au récit de l’histoire. En effet, dans l’épisode 4, deux lumières différentes permettent de séparer deux mondes opposés. On remarque aussi dans l’épisode 12 que la lumière symbolise la prison dans laquelle les personnages sont coincés.

Superstition TV Show 7 Critique « Superstition » S1 (Netflix) : revisiter les mythes !

Chaque épisode s’axe sur un événement ou sur la découverte d’un membre de la famille. Par exemple, tante Nancy ou oncle Bubba ont leur propre épisode consacré. On y découvre leurs pouvoirs et une partie de leur histoire. Cependant, il y a toujours une ligne directrice. D’abord, c’est l’énigme de la mort de Arlo, le frère de Calvin puis c’est la relation entre May et Calvin.

Les décors sont très beaux. L’équipe artistique a fait un travail très inspiré. On se croirait vraiment en Louisiane. Les accessoires sont très beaux et crédibles. Ils sont souvent utiles sans faire fusils de Tchekov. Ces accessoires donnent envie d’en savoir plus sur leurs pouvoirs et sur leurs histoires.

Effectivement, l’univers a l’air riche et complexe. On sent qu’il en a encore sous le coude et au vu des infernaux qu’on a pu observer dans le dernier épisode, il reste des histoires à éclaircir. Cependant, il faut aimer ce genre de séries. Superstition n’est pas vraiment une série très novatrice dans le domaine. Cela dit, si vous souhaitez vous replonger dans des histoires de sorcières et de démons, vous pourriez y être sensible !

La première saison de Superstition a réussi à planter le décor et à construire des personnages attachants et pas stéréotypés. Nostalgiques de Charmed et de Six Feet Under, foncez !