The God Complex, manifeste de Goldlink.

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Figurant au top 10 des découvertes de l’années 2015 Outre-Atlantique, Goldlink promet de belles choses avec son premier album.

 

Dans un monde musical où la bouillie prémâchée a clairement acquis une place de choix, le jeune Goldlink apporte une énergie créative plus que rafraîchissante avec son premier album sobrement intitulé The God Complex.
Neuf pistes et l’affaire est bouclée, pour celui qui a tout du jeune prodige qui en veut. Les instrumentales sont toujours soignées, et compte tenu du nombre de lignes mélodiques qui se chevauchent parfois, c’est avec un plaisir non dissimulé qu’on voit naître une véritable harmonie.

Ne comptant sans doute pas s’arrêter en si bon chemin, le jeune rappeur a décidé de faire de plusieurs de ses morceaux des créations dansantes pour que nous puissions organiser quelques folles soirées, loin des « hits de l’été ». Et je ne l’en remercierai jamais assez.
Mais je vous vois venir, un article sur un rappeur et toujours aucune trace de son flow ? Ne vous inquiétez pas il ne pêche pas, c’est plutôt que selon l’adage le meilleur arrive toujours à la fin. Ce qui frappe en premier chez Goldlink c’est son timbre de voix. Le jeune homme semble en avoir conscience et s’en amuse beaucoup. Il s’en sert pour délivrer des textes ciselés. En contrepoint avec l’instrumentale, il manie le rythme comme il lui plaît, posant des couplets courts et savants où l’impression d’un découpage travaillé est accentuée par son utilisation de mots très brefs qu’il sépare nettement.
Car oui malgré la vitesse de son parler Goldlink est un rappeur qui articule et, par-rapport à certains de ses confrères (pas tous heureusement) c’est un attribut des plus plaisants !


En résumé il s’agit ici d’un jeune artiste sur lequel il serait bon de garder un œil dans les prochaines années car, après avoir sorti un premier projet de cette qualité, je suis très curieux de connaître ce qu’il aura à nous offrir dans le futur.