Champs-Elysées Film Festival : une variété de courts-métrages

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Parmi les nombreux longs-métrages, le Champs-Elysées Film Festival nous propose également une multitude de courts-métrages. Français ou américains, il y en a pour tous les goûts. JustFocus vous propose une petite sélection faite maison de cinq courts-métrages en compétition cette année. 

Beauty Boys : quand s’assumer est une fierté

Florent Gouëlou, réalisateur français, nous fait suivre le temps d’une journée le quotidien de deux jeunes adolescents rêvant d’être drag-queen. Osant assumer leurs goûts devant tout les habitants au spectacle du village, ce choix ne va malheureusement pas plaire à tout le monde. Beauty Boys, c’est un merveilleux court-métrage prônant l’acceptation de soi, l’entraide et les différences. Le jeu d’acteur de chacun n’est peut-être pas digne des plus grands, mais cela suffit pour nous émouvoir. Plongeant le spectateur dans un univers pailleté et de plus en plus assumé, Florant Gouëlou incite les plus jeunes comme les plus vieux à encourager les nouvelles génération à s’accepter, à être fier. Et c’est mission réussie.

Champs-Elysées Film Festival : une variété de courts-métrages

Myzuko : un sujet difficile

Mi-étasunien, mi-japonais, Mizuko est un documentaire d’animation réalisé par Kira Dane et Katelyn Rebelo.  Jonglant entre le Japon et New York, une femme américo-japonaise s’exprime sur son expérience d’interruption volontaire de grossesse. Mêlant souvenirs d’enfance, vie d’adulte et culture japonaise, cette femme nous conte son histoire tantôt en anglais, tantôt en japonais. Sur fond d’aquarelle et d’images filmées à la caméra, ce court-métrage nous berce tout du long. La douceur des images contraste avec la certaine brutalité de l’histoire, également adoucie par les mythes japonais tournants autour de ce fameux “mizuko”. L’histoire a beau être quelque peu brouillon par moment, elle n’en reste pas moins touchante.

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Handheld : une découverte inattendue

Handheld, c’est l’histoire d’un petit garçon découvrant pour la première fois les images de son père. Réalisé par Pisie Hochheim et Tony Oswald, ce court-métrage pointe du doigt la difficulté des familles mono-parentales. En dépit du sujet principal il montre à quel point élever un enfant seul-e n’est pas toujours facile, au même titre que de n’avoir qu’un seul parent. Quelque peu triste, ce court-métrage aurait peut-être été plus intéressant s’il avait été plus long de quelques minutes. Certaines informations manquent à l’appel, et l’on finit des questions plein la tête. Des bémols rattrapés par un bon jeu d’acteur et une certaine cohérence dans l’histoire.

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Genius Loci : quand le chaos prend le dessus

Des graphismes colorés, une histoire dans le chaos. Réalisé par le français Adrien Merigeau, ce court-métrage nous plonge dans le quotidien de Reine, jeune fille à l’esprit embué. A travers le tumulte de ses idées, on découvre ce qu’il se passe dans la tête d’une jeune fille aux émotions parfois contradictoires. Peu sûre d’elle voire même perdue, noyée dans la colère et le trop-plein, Reine nous touche en plein cœur. Les dessins sont plein de couleurs mais doux à la fois, les animations bougent dans tous les sens, à nous faire perdre la tête. Parfois un peu trop rapide, le fil de l’histoire à tendance à s’emmêler, il faut s’accrocher. Malgré un rythme frénétique, Adrien Merigeau nous offre ici un petit chef-d’oeuvre que l’on ne se lasse pas de revoir.

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Blaké : un parking ou un champ ?

Blaké, c’est un court-métrage du réunionnais Vincent Fontano. Deux hommes, un parking, des confessions. Un débat même. Le parking est vide et la nuit promet d’être longue. Les deux hommes partagent alors leurs rêves, leur façon de voir les choses, de voir le monde. L’un est jeune et rêveur, l’autre plus âgé et pessimiste. Le rêve et le réel se mélangent, mais il est aisé de suivre et différencier l’un et l’autre. Des tons sombres, une réalité parfois plus dure qu’on ne l’imagine, Blaké reflète parfaitement les espoirs perdues et les rêves brisés de la jeunesse. Sûrement un peu long par rapport à son contenu, ce court-métrage n’en est pas moins cruel.

Champs-Elysées Film Festival : une variété de courts-métrages

Evidemment, d’autres courts-métrages attendent avec impatience d’être visionnés ! Et qui sait, certaines perles se cachent peut-être parmi eux ? Pour rappel, l’accès au Champs-Elysées Film Festival est gratuit et accessible à tous, il vous suffit de vous inscrire.