Anohana : Retour sur un anime d’exception

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Le sept avril dernier,  la plateforme Wakanim nous avait annoncé la diffusion de l’animé Anohana. L’équipe de JustFocus a profité de cette nouvelle pour replonger dans cette histoire étonnante teintée de tristesse et d’amitié.

Diffusé pour la première fois en avril 2011 sur Fuji Tv, la série Anohana a su séduire les foules. Tragédie des temps modernes, elle relate l’histoire d’une amitié perdue, d’un passé aujourd’hui révolu mais qui ne cesse marquer les cœurs. Jintan était un enfant comme les autres. Vif et dynamique, il avait tout pour lui. Les gens l’adoraient. Il était même le leader d’un petit groupe d’enfants : Les « super busters ».  Tout aurait pu durer ainsi éternellement. Mais le destin en décida autrement lorsque Menma, l’une de leurs amis, mourut accidentellement. Ce triste événement chamboula la petite équipe qui se dissipa rapidement. Le temps fit son œuvre et de nombreuses années passèrent. Dix ans pour être plus précis. Jintan toujours marqué par la disparition de son coup de cœur, tombe en dépression et devint un hikikomori asocial et sans avenir.  Sa routine se  retrouve un jour bouleversée quand le fantôme de Menma apparaît devant lui pour lui demander une requête importante …

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Anohana, une comédie dramatique :

Ce premier épisode ne débute pas sur les chapeaux de roues, bien au contraire. Il nous plonge dans la petite vie de Jinto : Jeux vidéo et repas en compagnie d’une jolie demoiselle qui ne cesse de le suivre partout. Toutefois après quelques minutes, les spectateurs les plus observateurs se rendront vite compte que la jeune fille n’a tout simplement pas de reflet. Ce moment rapide nous entraîne alors dans une autre interprétation de l’histoire. Le ton est donné surtout quand le protagoniste commence à divaguer sur « l’apparition physique de son stress ». Très vite, on se retrouve confronté à une réalité étonnante : Menma, l’amie qui est toujours avec lui, ne serait en fait qu’une illusion, la matérialisation d’un souvenir d’enfance. Plus l’épisode défile, plus on se rend compte que la vie de ce jeune homme est pleine de tensions. Il ne va plus au lycée, a perdu tous ses amis d’enfance, est devenu renfermé et solitaire… Rien ne semble aller pour lui ! Pourtant, il se met en tête de réaliser le souhait de son « apparition ». Un souhait que Menma a oublié mais qui lui permettrait peut-être de trouver la paix. Les minutes s’enchaînent, alternant les moments drôles et les flash-back. Un mal être s’installe aussi parfois quand le personnage est confronté à son passé ou à ses anciens amis. On sait qu’un malheur est arrivé, que Menma est décédée et c’est ce qui rend l’histoire bien plus triste et troublante.

Le studio d’animation A-1 Pictures a frappé fort. Le scénario de Mari Okada est prenant pour ne pas dire surprenant. Les dessins sont somptueux, les paysages et la colorisation le sont tout autant. Le réalisme est parfaitement respecté. On se perd dans un monde qui pourrait être le notre, on se retrouve confronté à des personnages stéréotypés à qui l’on pourrait ressembler : Le garçon un peu geek, la fille populaire, l’étudiant hautain, la pile électrique de service … Une chose est certaine, cet univers ne peut que toucher le spectateur tant par sa beauté que sa proximité avec lui. Les deux protagonistes sont attachants. Même si Jintan parait un peu étrange au début, il semble être intéressant à découvrir. Bien sur, il n’a pas de super pouvoir mais la complexité de son caractère peut suffire à capter notre attention. Un peu apathique aux premiers abords, il se révèle être un adolescent comme les autres, bien que très tourmenté par son passé.  Menma, la jeune fille qui l’accompagne, est l’atout phare de l’animé. Adorable, surprenante, c’est un personnage attachant. On sait que quelque chose de grave lui est arrivé mais elle garde sans cesse son sourire. Innocente et joyeuse, elle met un peu de baume au cœur et offre de la fraîcheur à cet anime qui promet d’ores et déjà de nous faire ressentir tout un tas d’émotions contradictoires.

Un coup de génie émotionnel :

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Impossible de rester indifférent en regardant ce premier épisode d’Anohana. L’ambiance est telle que vous vous retrouvez à la fois captivés, surpris, mal à l’aise avec l’envie fulgurante de vouloir en savoir toujours plus. Le sourire s’invite souvent lors des situations comiques mais il est très vite remplacé par un pincement au cœur bien sournois notamment à la fin de l’épisode … On ne vous en dira pas plus mais la neutralité ne sera pas de mise ! Ce n’est que le début de ce mélange d’émotions qui promet d’être bien plus présent dans la suite de la série. La musique est aussi le point fort de cette réalisation. Elle tombe souvent au bon moment pour tenter de vous tirer quelques larmes. L’opening « Aoi Shiori »  interprété par Galileo Galilei vaut aussi le détour, tant pour la chanson que pour l’animation associée.

Considéré comme l’un des animes les plus tristes par le public japonais, il fait désormais partie de la lignée de ces œuvres comme Clannad After story, d’Angel Beats, de K-on et Taradora. De plus, il change complètement de ce que l’on peut voir actuellement : Il n’y a pas de super combats comme dans Naruto ou Dragon Ball Z, ni même de monstres effrayants comme le roi des ronces ou l’attaque des titans … Mais  Anohana vaut vraiment le coup d’œil tant il est différent. Toutefois, c’est justement cette différence qui en fait sa force. Il a l’art et la manière de séduire son public sans trop en faire, sans sombrer dans la caricature. Chapeau bas !

Pour voir ou revoir les épisodes d’Anohana, rendez-vous sur Wakanim.tv.