Que vaut le nouvel Hunger Games : « La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur » ?

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Copyright Metropolitan FilmExport

Écrit par Suzanne Collins en 2008, la trilogie Hunger Games a connu un véritable succès lors de son adaptation au cinéma par Gary Ross et Francis Lawrence. 8 ans plus tard, le phénomène culturel revient sur grand écran pour un prequel sur Coriolanus Snow et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce retour a de quoi faire parler !

Si on devait résumer le film, ça donnerait quoi ?

Prenant appui sur le livre du même nom, “la ballade du serpent et de l’oiseau chanteur” nous ramène dans l’enfance de Coriolanus Snow, 64 ans avant les Hunger Games tels que nous les connaissons. La 10ème édition des jeux se prépare à grands pas tandis que le Capitole continue de mettre en place des stratagèmes pour rassembler les spectateurs, qui se font moins nombreux d’année en année. Coriolanus Snow tente quant à lui de se faire une place parmi les personnes les plus riches et puissantes de la nation et se voit attribuer le rôle de mentor de Lucy Gray, une habitante du district 12. Habillée d’une robe colorée qui fait contraste avec les habits grisâtres des citoyens et munit de sa voix enchanteresse, Lucy Gray devient bien vite un atout pour Coriolanus Snow et le Capitole : elle est le divertissement que tous attendaient pour redonner un coup d’éclat au jeu.

Ce prequel donne un tout nouveau souffle à l’univers dystopique de Suzanne Collins en nous plongeant dans des jeux de la faim plus cruels que ceux auxquels nous avions assisté auparavant. Loin des couleurs flamboyantes des costumes d’Effie Trinket, des grands bals du Capitole ou des tenues toujours plus étonnantes les unes que les autres de Katniss Everdeen, le film se veut plus sombre, revenant aux origines des jeux de la faim. La guerre a fragilisé les districts et Panem tente de se reconstruire, laissant certaines familles encore hantées par les émeutes sanglantes qui ont eu lieu dans tout le pays. 

Ici, le décor est plus barbare et bestial : les jeux ne sont pas divertissants mais sanglants et les compétiteurs sont vus comme des animaux de foire plus que comme des participants tentant de survivre dans l’arène. Pourtant, la compétition ne s’arrête pas aux portes de cette bâtisse délabrée et s’étend jusqu’au Capitole. Contrairement aux autres films, les mentors ne sont ici pas des vainqueurs des années précédentes, mais des élèves du Capitole qui sont en concurrence pour remporter le prix Plinth, permettant à l’un d’entre eux d’avoir une bourse si son protégé attire le regard des districts et de Panem.

Coriolanus Snow : du héros au bourreau

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Tom Blyth dans le rôle de Coriolanus Snow / Copyright Metropolitan FilmExport

Véritable dictateur, manipulateur, cruel et sans cœur, Coriolanus Snow, plus connu sous le nom de Président Snow, a tout l’attrait du méchant qu’on adore détester et qui nous fait d’autant plus apprécier la victoire de ses ennemis. Pourtant, ce prequel nous offre une nouvelle vision du personnage, allant presque jusqu’à nous faire ressentir une certaine empathie pour lui. De la naissance du héros à la montée au pouvoir du bourreau, ces 2h30 de film nous font traverser un panel d’émotions pour découvrir Snow sous tous les angles.

Révélé mondialement grâce à ce film, Tom Blyth campe merveilleusement bien le rôle du jeune Coriolanus Snow, élève modèle et ambitieux qui souhaite s’élever dans les rangs prestigieux du Capitole, en tentant de remporter le Prix Plinth. Pour arriver à ses fins, ce dernier a pu compter sur le soutien de sa grand-mère ainsi que Tigris. Au fil du film, on le découvre empathique et attentionné. Contrairement à ses confrères, il ne traite pas sa protégée comme un animal, mais comme son égal. Il se place alors comme un sauveur, refusant de laisser son tribut se faire abattre sur le champ de bataille. Est-ce par ambition, car tous ses espoirs reposent sur elle pour gagner le prix ou par compassion ?

Un casting cinq étoiles, entre nouvelles têtes et grands noms

Hunter Schafer, Viola Davis et Peter Dinklage dans Hunger Games : La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur
Hunter Schafer, Viola Davis et Peter Dinklage dans Hunger Games : La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur

Pour ce prequel tant attendu par les fans de la saga, Francis Lawrence s’est armé de nouvelles têtes pour interpréter les trois grands rôles censés nous faire oublier le trio Katniss/Peeta/Gale qui a longtemps tenu une place dans nos coeurs. Et le pari est réussi ! Découverte dans l’adaptation de West Side Story par Steven Spielberg, Rachel Zegler joue le rôle de la téméraire Lucy Gray, à la voix angélique. Josh Andrès Rivera, lui aussi découvert dans la même comédie musicale, interprète l’empathique et révolté Sejanus Plint. Et enfin, le rôle de Coriolanus Snow a été donné à Tom Blyth qui va sans aucun doute voir sa carrière prendre un tout nouvel élan avec ce film.

Les rôles secondaires, quant à eux, sont tenus par des grands noms du cinéma. On retrouve notamment Peter Dinklage dans le rôle de Casca Highbottom, l’un des co-fondateurs des jeux, Viola Davis dans le rôle de la sadique Dr Gaul et Hunter Schafer dans le rôle de la douce et aimante Tigris.

Disponible depuis mercredi 15 novembre au cinéma, Hunger Games : la ballade du- serpent et de l’oiseau chanteur compte à ce jour déjà 6 millions d’entrées au box-office et a un score de 91% sur Rotten Tomatoes, faisant de lui le film ayant eu le score le plus élevé de la saga.