Critiques de Napoléon, The Killer et Voleuses

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Napoléon – « Les Français sont désabusés »

Prosopopée cinématographique retraçant le parcours de Napoléon Bonaparte de sa carrière militaire en tant que général corse jusqu’à son bannissement sur Sainte-Hélène.

Les Français sont un peuple anguleux, malaisément euphorisés, car à l’instar des aristarques dépourvus d’impartialité de la presse franchouillarde, houspillant les à-peu-près et les abrégements historiques, ils sont difficilement réjouis, mais personnellement, je n’ai retenu que les batailles épiques et spectaculaires et le fait que cela ne soit pas une hagiographie. Je dois concéder que c’est excessivement elliptique, mais le principal y est (les chouanneries monarchistes, la campagne d’Égypte, la bérézina de Waterloo) et puis cela dure tout de même deux heures et demie (une version sûrement davantage exhaustive de quatre heures sortira sur les plateformes).

Le film s’attarde peut-être un peu trop sur son histoire d’amour, mais c’est pour montrer ses failles par exemple un complexe d’Œdipe irrésolu. L’œuvre remémore, à la fin, industrieusement à ceux qui ont le bonapartisme mal placé que l’empereur était avant tout un génocidaire.

The Killer
The Killer

The Killer – « Comme l’a dit Popeye le marin : “je suis ce que je suis” »

Un tueur à gages voit son appartement fourragé et sa petite amie brutalisée.

David Fincher nous avait habitués à des métrages davantage bouffis de tension et d’originalité par exemple Zodiac et Seven pour ne citer qu’eux parmi une carrière peu prolifique, mais riche en chefs-d’œuvres. C’est un film excessivement placide, verbi gratia, le premier aléa outre l’élément perturbateur n’arrive que tardivement avec une brute qui cogne allègrement l’anti-héros. De plus, il n’y a nul rebondissement. Néanmoins, c’est un portrait délectable d’un façonnier de l’assassinat et les soliloques bien qu’un brin itératif sont plaisants.

Voleuses
Voleuses

Voleuses – « Va t’acheter une glace à la banane sans gluten »

Deux cambrioleuses professionnelles veulent cesser de vivre dans l’insécurité que procure ce boulot.

Netflix l’ignore visiblement, mais on ne confie jamais un film d’action à des Français, même une comédie d’action, car si le film fait vaguement sourire, quand il s’agit de mimer Ocean’s, c’est tout simplement loupé. Je ne sais pas pourquoi, mais dans ce genre précis, les acteurs franchouillards peinent à se distinguer et tout sonne faux. La fin est incompréhensible et inexpliquée, car inexplicable. L’aspect action est un prétexte un brin wokiste pour encenser une amitié féminine. De plus, Isabelle Adjani se pastiche autant allègrement que pathétiquement. Par contre, il suffit d’apercevoir la bouille de l’inénarrable Philippe Katherine pour s’esclaffer.