Critiques des quatre adaptations de Roald Dahl par Wes Anderson sur Netflix

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La Merveilleuse histoire de Henry Sugar – « L’homme qui peut voir sans ses yeux »

Un homme déjà riche s’entraîne à voir sans recourir à ses yeux. Il dévalise, grâce à cette technique, les casinos du monde entier à des fins altruistes.

L’auteur Roald Dahl n’a jamais été autant sublimé à sa transposition sur grand écran, à part peut-être par un cinéaste non moins émérite avec la version moderne de Charlie et la chocolaterie. J’ai tout apprécié : le style visuel de l’œuvre, l’extrême volubilité des narrateurs et le récit brisant perpétuellement le quatrième mur. Bref, trop court, on en redemanderait volontiers.

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Le Cygne – « Les piverts sont farouches »

Le jeune Peter est harcelé par deux garçons.

Second court-métrage et qui adapte toujours Roald Dahl, le réalisateur se mue, à cette occasion, en poète incontestable et improbable. Ce récit prend de la distance avec les autres adaptations de l’écrivain, car l’œuvre est cruelle et mélancolique. La verbosité du narrateur, la photographie, les décors et les plans sont autant de preuve que cela est mis en scène par le fantaisiste Wes Anderson.

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Le Preneur de rats – « C’est pas mauvais, le sang de rats »

Le récit d’un dératiseur qui prenait un peu trop de plaisir à exercer son métier.

L’histoire banale d’un exterminateur avec ses rats se mue graduellement en conte des plus macabres. L’esthétique toute en symétrie est, une fois de plus, fort réussie. Le ton pastel et le format de l’image (4/3) donnent des allures nostalgiques. Wes Anderson étrenne en se frottant à l’horreur, même si non conventionnelle, cette chronique relève davantage du lazzi. Ralph Fiennes brille dans le rôle de ce pouacre.

IMG 0157 Critiques des quatre adaptations de Roald Dahl par Wes Anderson sur Netflix

Venin – « Qui a été mordu ? »

Un serpent très venimeux se serait faufilé dans le lit de Harry.

Dernier court-métrage de Wes Anderson s’inspirant de Roald Dahl, c’est scénaristiquement léger sur le support audiovisuel, mais cela rappelle l’imprévisibilité de l’auteur, la conclusion doit être fort certainement davantage étonnante à l’écrit. La réalisation géométrique est grandiose en puisant allègrement dans le monde du théâtre. Bilan : Le cygne est le plus abouti en étant foncièrement lyrique.