Critique « Le Bon Gros Géant » de Steven Spielberg

0
592

Le bon gros géant (BGG) est un conte pour enfants écrit par Roald Dahl sorti en 1982, date à laquelle Steven Spielberg sortait E.T, et adapté pour le grand écran par la scénariste de ce même film : Mélissa Mathisson. Il réunit Mark Rylance (brillant dans Le Pont des Espions) Penelope Wilton en reine d’Angleterre loufoque, Rebecca Hall  (Iron man 3) et la géniale Ruby Barnhill. Le film sortira dans les salles le 20 juillet prochain et la bande annonce actuelle ne dévoile que quelques pans du film (et c’est tant mieux).

Une production hors-normes, un univers du merveilleux bien retranscrit

Pour la première fois de sa carrière, Steven Spielberg met en scène un film estampillé Disney. Et pour le bonheur de tous, le réalisateur d‘E.T, Jurassic park et Tintin: le secret de la licorne, se trouve être le meilleur cinéaste qui soit pour émerveiller un public en adaptant un tel conte imaginaire, si ambitieux et possédant une identité visuelle bien spécifique. Pour ce faire, ils ont réuni (avec la productrice de Star wars) les meilleurs artisans du cinéma de divertissement : scénariste, superviseurs des effets visuels, chefs décorateurs, mixeurs son, directeur de la photographie… Ce sont tous des références dans leurs domaines qui ont été maintes fois récompensées aux oscars. Leur travail sur Le Bon Gros Géant est sublimé par la musique de John Williams, l’un des compositeurs les plus capés de la planète Hollywood. Le long-métrage semble puiser différentes influences à travers les plus grands films fantastiques de ces dernières années tels que Harry Potter et Hook.

Le Bon Gros Géant est tourné en majeure partie en performance capture (comme pour Avatar, Tintin, Le Hobbit…) qui donnera  des images incrustées dans les prises de vues réelles filmées sur fond vert (ou bleu) montrant la petite Sophie au pays des géants. Le travail réalisé par les équipes techniques est conséquent puisque le mélange de ces deux univers est parfaitement orchestré. Cela se vérifie aussi dans un Londres ancien aussi joliment retranscrit que l’univers du merveilleux où réside le(s) Géant(s). L’une des forces du réalisateur réside dans sa capacité à tout mettre en oeuvre pour refléter au mieux dans son adaptation tout ce qui a fait le succès de l’oeuvre du romancier anglais. Spielberg nous gratifie d’un excellent divertissement qui plaira aux enfants et à tous ceux qui ont su garder une âme de rêveur.

BFG

Une mise en scène maitrisée

E.T, Hook, Indiana Jones, Jurassic park, Les aventures de Tintin… Autant de films qui rappellent ce cinéma qu’affectionne particulièrement Spielberg.  Le Bon Gros géant constitue alors une suite logique dans la même veine que ses précédentes réalisations: L’univers fantasmagorique dans lequel se retrouve plongé le spectateur éveille la fibre infantile qui sommeille en chacun de nous. L’histoire saura convaincre ainsi les plus jeunes, mais aussi ceux dont l’imagination est encore fertile.

filletteLe scénario se concentre sur la relation entre ce bon gros géant et l’orpheline Sophie (interprétée par la merveilleuse Ruby Barnhill), semblable aux liens existants entre un grand père et sa petite fille. La jeune actrice est une véritable révélation, qui évolue avec une certaine aisance dans ce monde particulier. Par son excellent choix de casting et sa parfaite mise en scène, Spielberg réussit là où Tim Burton et son fameux Alice au pays des Merveilles avait échoué: celui-ci s’était noyé dans une surabondance d’images numériques. Dans Le Bon Gros Géant, on se captive pour les mésaventures de la fillette, qui sont sublimées par des images de synthèse, réalisées avec justesse et parcimonie.

 La bande originale composée par John Barry se mêle parfaitement au récit et apporte à ce dernier une touche encore plus joyeuse.

N’en déplaise aux intellos ou adultes ayant oublié de rajeunir, le Bon Gros Géant se démarque complètement des autres productions en compétition durant le festival Cannois: Ambitieux, réussi et souvent savoureux, à l’image de la rencontre du géant avec la reine d’Angleterre.

La bande annonce