Retrouvez l’amour mortel de Ma Revenante Bien-Aimée

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Riku continue à vivre le parfait amour avec Remi dans le tome trois de Ma Revenante Bien-Aimée. Cependant, les deux familles peinent à accepter cette relation hors-normes. Il faut dire qu’il n’est pas banal de vivre avec une fantôme…

Une couple hors-norme

Le couple au centre de Ma Revenante Bien-Aimée
Le couple au centre de Ma Revenante Bien-Aimée

Édité chez Mangetsu, Ma Revenante Bien-Aimée décrit la vie quotidienne d’un couple pour le moins original : si Riku Ninose est un employé de bureau tout ce qu’il y a de plus commun, son épouse Remi est une fantôme. Pour faire comprendre cette situation, le scénariste et dessinateur Takeshi Wakasa compose une suite de chapitres reposant sur une problème familial. En effet, à la fin du tome précédent, Shû, le revenant que Remi considère comme son grand frère, s’est installé chez eux. Il ne peut accepter que sa sœur ait quitté le cimetière familiale pour vivre avec un humain. Il est prêt à tout pour favoriser la séparation. Cela tombe bien, la mère de Riku a le même projet. En effet, elle refuse de mourir seule et sans descendance. Dans ce but, elle arrive par surprise chez son fils et provoque une réunion de crise mettant en danger l’union du couple.

En lisant ce résumé des premières pages, on pourrait penser que Ma Revenante Bien-Aimée est un mélodrame alors que Takeshi Wakasa propose une hilarante comédie romantico-horrifique sur un mari peureux et une douce fantôme. En effet, face à la réunion de famille houleuse, la solution vous surprendra. Takeshi Wakasa utilise différents ressorts humoristiques. Des situations sont absurdes : un conflit de famille est jugé par une voisine mais c’est une enfant. D’autres reposent sur un quiproquo : une proche croit que Remi est une cosplayeuse gothique puis une médium. Dans le troisième chapitre de Ma Revenante Bien-Aimée, l’auteur détourne avec les codes de l’horreur en ajoutant le comique de situation. La nuit, des caissiers de superettes voient un fantôme errer entre les rayons. C’est Remi venant faire ses courses qui traumatise involontairement les employés. Dans le chapitre suivant, les même scènes sont vues par le regard de la fantôme. Des blagues visuelles sont gratuites mais réussies : quand une revenant vous appelle il veut mieux éloigner le smartphone.

La vie d’un couple mixte

La famille dans Ma Revenante Bien-Aimée
La famille dans Ma Revenante Bien-Aimée

Les situations de couple de Ma Revenante Bien-Aimée sont simplement légèrement poussées à l’extrême. On découvre Shû, un beau-frère envahissant. Il ne comprend pas cet amour en dehors des traditions. Il est choqué de voir Remi avec un tablier décorée de nounours et des humains ne craignant pas les revenants. Le couple est devenu un trio… et le réveil est rude et sanglant. La situation n’est pas plus facile pour Riku par sa mère voulant éloigner un revenant avec du désherbant.

Au fil des blagues, le lecteur pense parfois aux difficultés d’un couple mixte subissant la choc des cultures. On se questionne même : la cohabitation de deux familles si différente est-elle possible ? Ailleurs, le lecteur est ému par des moments plus tendres. Pour arranger une situation, Remi assiste au concert d’un boys band. Elle veut mener une vie normale mais, en raison de son attitude et de sa tenue, le quotidien dérape dans la comédie. Elle aide une fantôme à réaliser un souhait puis soutient une voisine infirmière surmenée. La mort n’est pas triste. Dans la dernière partie de Ma Revenante Bien-Aimée, une surprise rend la série encore plus émouvante et prouve que les humains sont plus cruels que les revenants. Rémi change et utilise ses pouvoirs pour soigner plutôt qu’effrayer. Dans le deuxième chapitre, le couple est simplement heureux de voir les cerisiers en fleur.

Arrivé au troisième tome, Ma Revenante Bien-Aimée demeure une série drôle par les multiples situations étranges et le talent visuel de Takeshi Wakasa. Si le lecteur sourit souvent, il est aussi ému par ce récit optimiste montrant que les différences familiales et culturelles n’empêchent pas l’amour de triompher. Le final prouve que Remi a eu une vie avant Riku ce qui augure d’une suite prometteuse.

Retrouvez sur le site la chronique du tome un et Ron Kamonohashi, une autre série d’humour chez Mangetsu.