Retour sur Les Sept Mercenaires de 1960 réalisé par John Sturges

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A l’occasion de la sortie en salles cette semaine de Les 7 Mercenaires de Antoine De Fuqua, remake du classique de 1960, petit récapitulatif du film originel.

Un sacré remake de Les Sept Samouraïs :

Les sept mercenaires

Considéré comme l’un des plus grands westerns de tous les temps, Les Sept Mercenaires, remake déguisé de Les 7 Samouraïs de Kurosawa, fait l’objet lui-même d’un autre remake sobrement intitulé Les 7 Mercenaires et réalisé par Antoine De Fuqua à qui l’on doit notamment le récent Equalizer. Le premier Sept Mercenaires de John Sturges a cependant eu du mal à se forger une identité propre, au milieu des nombreux westerns spaghettis, le genre étant largement dominé par Sergio Leone et son fidèle Clint Eastwood. John Sturges se devait de frapper fort pour espérer atteindre les sommets et faire de l’ombre à ces innombrables classiques du genre. Chamailleries, rapports de force, trahisons et unions, l’intérêt premier du long métrage réside dans ses personnages dont la distribution a été faite aux petits oignons. Ainsi sont réunis à l’écran Steve McQueen (La Grande Evasion), Charles Bronson (Un Justicier dans la Ville), Yul Brynner (Mondwest), James Coburn (Le Bagarreur) et le regretté Eli Wallach (Le Bon, la Brute et le Truand). Des acteurs qui cherchaient mutuellement à se voler la vedette sur le plateau à l’époque, ce qui créait les tensions nécessaires au long métrage directement à l’écran.

 

Les Sept Mercenaires : un classique indémodable

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John Sturges américanise l’histoire de Kurosawa tout en parvenant à garder le concept initial intact. Le cinéaste offre une réflexion sur la bravoure et plus largement sur la pesante solitude du cowboy qui ne connaît que la violence et qui règle tous ses problèmes à coup de colt. John Sturges a choisi un thème musical accrocheur et dans l’esprit du western, largement convaincant. Les Sept Mercenaires fait partie intégrante du patrimoine cinématographique américain, un classique parmi les classiques, inoubliable et fédérateur. Avengers avant l’heure, ces sept mercenaires apparaissent en véritables héros ambigus à même de sauver un petit village de l’oppression. Plus facile d’accès que les westerns de Leone ou de Corbucci, Les Sept Mercenaires fait souvent partie des premiers westerns que visionne un jeune cinéphile. Avec un gros budget et un casting dantesque, Les Sept Mercenaires est moins approfondi et étoffé que d’autres films du genre. Les cowboys ne se retrouvent pas face à eux-mêmes, face à leurs démons. Moins taciturnes et torturés, avec de tels protagonistes Les Sept Mercenaires lorgne davantage vers le divertissement pur et simple que vers l’étude caractérielle d’un cowboy solitaire cherchant une quelconque rédemption. Reste cependant des scènes d’action très réussies, assez haletantes pour l’époque.

Finalement Les Sept Mercenaires est devenu aussi culte au fil du temps surtout grâce à son casting renversant et ses personnages facilement identifiables.