Alors que l’automne avance, l’été débute dans le tome trois de Tunnel to Summer. Découvrez dans notre chronique que cette saison est aussi celle des sentiments forts.
Tunnel to Summer teste le temps
Les explorations magiques continuent dans Tunnel to Summer. Depuis le premier tome, deux lycéens, Kaoru et et Hanashiro ont découvert le passage d’Urashima, un tunnel qui permettrait de réaliser un souhait si on le traverse. Ce miracle a cependant un revers : le temps s’écoule bien plus vite dans le tunnel. La magie repose donc sur un échange : la perte de temps contre la réalisation de son souhait. Depuis le deuxième tome, Kaoru et Hanashiro expérimentent pour obtenir ce qu’ils veulent sans trop vieillir.
Dans cette suite, le titre, Tunnel to Summer prend tout son sens. Les vacances scolaires d’été commencent pour nos héros et leur permettent de prolonger leurs expériences dans le tunnel. Cependant, ils ne risquent plus de manquer des cours en prolongeant leur séjour dans le tunnel. On pourrait penser que leurs parents s’inquiéteraient mais, à la fois Kaoru et Hanashiro, ont des relations distantes avec leur père et leur mère. Ils sont souvent livrés à eux-mêmes. En effet, Tunnel to Summer présente des parents défaillants. Le père de Kaoru est monstrueusement égoïste. Il ne tient jamais compte de l’avis de son fils même quand il s’agit de choix de vie déterminants. De la même manière, les parents de Kaoru ne la comprennent pas et s’éloignent d’elle plutôt de la soutenir.
Seul le lycée bloquait leur aventure et les deux ados se sentent désormais libres. Ils veulent gravir la montagne pour trouver l’autre côté mais la montagne est plus forte. Ils doivent donc rentrer et perdre des jours. Hélas, leurs tentatives demeurent infructueuses sur ce lieu mystérieux. Alors que Kaoru s’apprête à rentrer bredouille, Hanashiro l’invite chez elle. Elle semble sur le point de lui avouer quelque chose…
Une exploration sentimentale
En effet, Tunnel to Summer sort de l’aspect magique pour découvrir une possible histoire d’amour. Le lecteur sent bien que Hanashiro et Kaoru se rapprochent. Dans le tome deux, une corde symbolisait un lien amoureux en construction et les feux d’artifices illustrent dans ce tome l’explosion des sentiments. Cependant, rien n’est simple. Les principaux protagonistes ne se rendent pas compte ou refusent d’avouer leur amour. Kaoru est timide au point d’être bloqué devant une fille. Par ses nouvelles amies, il découvre les femmes. Hélas, le chemin semble encore loin pour qu’il avoue ses pensées. De plus, il est très différent d’Hanashiro. La lycéenne venue de la capitale refuse les codes sociaux. Elle rêve de devenir écrivain alors que Kaoru vivant dans une famille brisée rêve de normalité.
Dans ce troisième volume, Hanashiro propose à Kaoru de l’accompagner avec leur nouvel amie Koharu Kawasaki à une fête traditionnel. Comme dans de nombreux films romantique, Kaoru hésite en recevant le sms. Est-ce une simple invitation ou un premier rendez-vous amoureux ? Un pur hasard détermine son choix…
Tunnel to Summer s’intéressant à des lycéens, le manga est également une fable sur le passage à l’âge adulte et la fin de l’innocence. La série montre très peu d’adultes mais suit quatre adolescents du même lycée. Les débuts s’intéressaient à Kaoru et Hanashiro mais on en apprend plus sur Koharu Kawasaki, une peste qui se révèle une jeune fille très fragile. Malgré leurs différences, tous les personnages de la nouvelle de Mei Hachimoru ont des liens avec le temps. Kaoru veut revenir dans le passé et Hanashiro vuet aller vers l’avenir. Par la métaphore du tunnel, Tunnel to Summer décrit bien cette période de transition entre l’enfance et l’âge adulte.
Publié par Mangetsu, Tunnel to Summer a obtenu le prix spécial du jury et le grand prix Gagaga et le tome trois prouve sa qualité. On quitte progressivement les rives de la magie pour arriver sur la carte du tendre amoureux. Le dilemme de Kaoru en fin de tome propose un choix impossible donnant envie de lire la suite.
Retrouver sur le site un chronique du premier tome ainsi sur la suite.
