Après deux premiers volets réalisés par James Wan en 2010 et 2013, la licence Insidious a depuis changé de mains. En 2015, Leigh Whannell réalise Insidious : Chapitre 3 et en 2017, Adam Robitel dirige Insidious : La Dernière clé. Deux derniers opus beaucoup moins bien reçus qui abandonnaient la famille Lambert pour se concentrer sur d’autres événements. Cette semaine, la franchise revient à ses origines en ramenant les personnages de Patrick Wilson, Rose Byrne ou encore Ty Simpkins dans Insidious : The Red Door, mis en scène par Patrick Wilson lui-même.
Insidious : une nouvelle suite balisée
Depuis que James Wan a délaissé la licence Insidious, cette dernière ne cesse d’atteindre des puits de médiocrité. The Red Door est censé se réconcilier avec les fans de la première heure, en reprenant le récit là où James Wan l’avait laissé, il y a maintenant dix ans tout pile. L’idée n’est pas toute fraîche, et ce n’est pas la seule franchise à ignorer des suites pour revenir aux fondamentaux. C’était le cas, par exemple, de la licence Halloween il y a peu.
Malheureusement, Insidious : The Red Door est cinquième film extrêmement balisé. Plus convaincant que les deux précédents opus, notamment grâce à la présence de Patrick Wilson devant et derrière la caméra, il n’empêche que ce cinquième film ne brille pas par son originalité. L’ensemble offre quelques moments de frayeur, rapidement balayés par un monde du lointain trop explicite, et par des démons pas franchement inquiétants.
The Red Door se limite à un incessant festival de jump scare, pour certains extrêmement prévisibles. Patrick Wilson ne prend pas réellement le temps d’imposer un ton et une ambiance. Et se contente de masquer son manque de créativité derrière une photographie particulièrement mal éclairée. Le film frôle parfois la carricature, même si, et il faut bien lui reconnaître ça, il préfère les effets pratiques et physiques aux CGI.
Pour son premier passage derrière la caméra, Patrick Wilson n’offre rien de honteux, mais ne propose pas non plus quelque chose de remarquable ou de particulièrement impactant. The Red Door est certes supérieur aux deux opus précédents, mais n’atteint jamais la folie graphique et de mise en scène de James Wan, dont le récit des deux premiers Insidious étaient d’une clarté et d’une efficacité encore exemplaires aujourd’hui.