The Crow (1994) – « La pluie s’arrête un jour »
Il était maquillé comme une pute morte
Eric Draven est sauvagement assassiné avec sa petite amie la veille de leur mariage. Il se déterre pour assouvir sa vengeance.
Inspiré d’un comic-book cathartique pour l’auteur, le métrage prouve que le genre super-héroïque n’est pas l’apanage exclusif des studios Marvel et DC car le scénario parvient à être foncièrement original sur le thème, pourtant, éculé de la vengeance. L’acteur principal est décédé lors du tournage. En effet, on pensait que l’arme était chargée à blanc, mais elle l’était réellement. Son aura habite assurément ce film endolori. Ce qui est certain, c’est que cette production n’aurait pas eu le même impact sans la mort de Brandon Lee, qu’il est impossible de visionner le métrage sans y songer et qu’il sublime allègrement le héros vindicatif et torturé. Les décors sont somptueusement gothiques. Les dialogues sont percutants. Bref, une œuvre à l’écriture et à la réalisation remarquable.
SPOILER ALERT :
Il faudrait souligner la force du dénouement de l’affrontement final, où le Corbeau transmet les visions de sa victime à l’hôpital. Subséquemment, secoué, il choit du toit pour s’empaler quelques mètres plus bas.
Le diable en resta interdit. Tant de bonté lui était insupportable
The Crow – La Cité des anges – « Comment stopper un homme déjà mort ? »
Montre ta boîte à miel
Ashe Corven et son jeune fils sont tués pour en avoir trop vu. Il ressuscite avec l’unique but de se venger.
Le seul défaut majeur, c’est que c’est une suite décevante comparée au chef-d’œuvre que fut le premier film. Le scénario est schématique : chaque assassin est sagement trucidé ; mais nous sommes tout de même captivés par l’intrigue. Néanmoins, le sujet a été maintes fois ressassé donc il est évident qu’on allait avoir un métrage éculé et il raconte plus ou moins la même histoire que son prédécesseur.
The Crow 3 : Salvation – « Comment peut-on mourir si on est déjà mort ? »
Tu es un tueur, c’est tout ce que tu es. Juste un clown avec un oiseau
Alex Corvis est condamné à mort bien qu’il clame son innocence. Il revient à la vie, pourvu d’ambitions vindicatives.
Le métrage parvient à contrecarrer les éventuelles carences d’originalité par des variations captivantes, notamment le héros qui est tué juridiquement et non assassiné de manière illicite. De plus, il ne brade nullement l’univers gothique de la franchise. Néanmoins, la mécanique est toujours la même et le film perd de sa noirceur. Bref, une œuvre sympathique sans plus, mais The Crow n’aurait jamais dû connaître de prolongements.