Le Fléau, Shakespeare sous un nouveau jour au Palais Royal

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ienne, la peste court en ville. Voici comment on pourrait commencer à raconter la nouvelle pièce de la troupe de Léonard Matton. Cette fois-ci, c’est la troupe de théâtre tente de redéfinir la narration théâtrale. Une pièce unique en son genre : « Le Fléau ». Le but ? Redéfinir totalement la manière dont le public interagit avec le spectacle. Plongeant les spectateurs au cœur de l’action, « Le Fléau » propose une expérience immersive qui laisse cependant place à certaines frustrations.

L’intrigue se déroule dans la ville de Vienne, où une jeune prêtresse se trouve confrontée à la justice. Son frère est condamné à mort. : Déterminée à le sauver de son destin funeste, elle entreprend une tentative pour convaincre le juge de faire acte de Clémence. L’histoire est plus complexe certes, nous y reviendront. Il s’agit tout de fois d’une adaptation de Shakespeare.

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Ce qui distingue "Le Fléau" des autres pièces de théâtre traditionnelles, c'est sa manière de guider le public à travers les événements. Plutôt que de se contenter d'une séquence linéaire d'actes, les spectateurs sont invités à se déplacer dans un lieu spécifique – en l'occurrence, le Domaine du Palais Royal, à Paris. Cette structure non conventionnelle offre aux spectateurs la liberté de choisir leur propre itinéraire à travers les scènes, qui n'en sont plus
369 vraiment d'ailleurs, leur permettant ainsi de suivre un personnage en particulier ou de vagabonder d'une intrigue à l'autre. ainsi il se retrouve presque à faire sa propre construction d'histoire, le souci se pose assez vite. Nombreux sont les spectateurs perdus, entre les personnages qu'ils ne connaissent pas qui sont cités par un ou l'autre, le tout rend parfois la compréhension difficile. La fin du récit apporte néanmoins de bonnes solutions. La résolution est faites pour que l'on puisse tout comprendre facilement, qui est qui, qui à fait quoi. Tout cela garde son sens dans la scène finale, ne perturbant pas la fin du récit.

L'idée est tout de même séduisante, offrant une expérience interactive qui fait appel à la curiosité et à l'imagination du public. Néanmoins, cette approche novatrice n'est pas sans ses inconvénients. Tandis que certains se plaignent du manque de lisibilité de l'œuvre. D'autres ont exprimé leur frustration face à des moments où l'endroit choisi pour une scène ne se prêtait que peu au dialogue, tout d'abord l'espace ouvert, rend la voix parfois difficile à capter, mais surtout des scènes parfois se parasitent en terme de bruits. L'histoire reste tout de même intéressante, si vous avez déjà vu la pièce Mesure pour mesure de Shakespeare, il peut s'agire d'une belle redécouverte, si ce n'est pas le cas, il peut s'agire d'une manière de découvrir du théâtre sous un nouvel œil intéressant.

Le concept à lui seul mérite l'admiration. L'audace de la troupe de Leonard Matton de repousser les limites du théâtre conventionnel en créant une expérience qui donne vie à la ville comme décor et implique activement les spectateurs est remarquable. L'originalité du "Fléau" réside dans sa tentative de briser les barrières entre la fiction et la réalité, faisant de chaque spectateur, quasi un acteur de l'histoire. Mais surtout dans sa réussite de ce défi

La troupe de Leonard Matton, avec "Le Fléau", pousse le public à explorer de nouvelles façons d'expérimenter le théâtre. Malgré les quelques accrocs inhérents à cette approche non conventionnelle, l'ensemble constitue une expérience mémorable et fascinante. Les amateurs de théâtre curieux de vivre quelque chose d'unique devraient