Aller au théâtre, c’est toujours une surprise, une surprise de découverte ou de redécouverte. Permettre au public de découvrir une pièce sous un nouveau jour, de façon originale, c’est rare, même très rare si on parle d’un des plus grands classiques du théâtre français, Le Tartuffe. Focus sur les 40000 Tartuffe de Molière, une pièce originale présentée au TMG.
Le Tartuffe est l’une des pièces les plus connues de Molière, l’histoire d’un faux dévot qui manipule à l’excès des cibles fragiles. Une pièce des plus polémiques en son temps mais qui sait se trouver une nouvelle jeunesse dans cette mise en scène.
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Notre critique de la pièce Les 40 000 Tartuffe
Les 40 000 Tartuffe. L’idée est simple et tient compte du fait que le théâtre est un art de l’instant où sur une improvisation tout peut changer, sur un coup de mou de l’un des acteurs ou sur un public peu réceptif, tout peu changer. Ici, c’est poussé à l’extrême. La distribution tout d’abord, elle change à chaque représentation au gré des choix du public. Tartuffe, ce sont dix personnages interchangeables au gré de la volonté du public en début de représentation. Des ballons sont envoyés au public, celui qui en attrape un choisit qui va jouer quel rôle. Une femme pouvant jouer un rôle d’homme et inversement. Une fois que tout est décidé, la pièce commence, avec évidement avec un respect profond pour l’œuvre originale.
Une fin est choisie par la troupe avant le début de chaque représentation, bonne ou mauvaise, le choix est fait. Ainsi, on peut redécouvrir une nouvelle pièce à chaque représentation. On va donc de nouveauté en nouveauté.
La simplicité, c’est l’impression principale de cette mise en scène, seules des chaises avec le nom des personnages nous permettent de nous repérer quand les personnages sont hors scène. Quand ils sont présents, un accessoire nous permet de les identifier au premier coup d’œil. Simple certes, mais au combien efficace !
Ainsi, on ne saurait que trop vous conseiller de vous y rendre, dans ce petit théâtre du 18ème, qui propose un renouveau, un bon renouveau d’une pièce si importante dans la grande histoire du théâtre français.
